• Atelier de Violette

     

    -quand le vin est tiré il faut le boire

    - quant on parle du loup on en voit la queue

    -quand les poules auront des dents

     

    Métaphores en q

     

     

    Isabelle ne décolère pas. Elle fulmine depuis des heures. Sa mère tente de la calmer sans succès.

    -Je t’en prie arrête tu devrais te calmer, tu la connais, elle va changer d’avis tu vas voir, quand tu lui auras expliqué gentiment

    - Oui quand les poules auront des dents, tu sais bien que quand elle a une idée en tête, rien ni personne ne peut lui faire changer d’avis, tu dis çà juste pour la forme.

    Je n’irais pas, quelle n’espère pas me faire mettre cette robe ridicule, je refuse totalement d’être sa demoiselle d’honneur.

    Tout cela semble disproportionné, mais il faut voir la robe pour comprendre et pour Isabelle rien qu’en photo c’est une monstruosité

    - Tiens quand on parle du loup on voit la queue lance Isabelle à sa mère alors que sa cousine Ludivine apparaît dans le salon à demi cachée derrière une robe d’un jaune citron, ressemblant à une meringue

    - tu vois c’est immonde maman

    Celle-ci manque de s’étouffer de rire alors que Ludivine ravie fait son entrée fracassante sur le ton de : ta da da.

    - Regarde elle est sublime n’est ce pas, après quelques jours au soleil, le doré de ta peau mettra ce jaune en valeur

    - Je ne peux pas croire que tu veuilles me faire porter…çà bredouille t elle énervée en montrant la robe objet de toute sa colère

    Ludivine la regarde éberluée laissant tomber la robe vers le sol quelle tenait àbout de bras avec fierté et regarde sa tante avec stupeur

    -Mais tu  m’as dit que tu me laissais carte blanche, et tu as acquiescé quand je te l’ai montré en photo !

    Isabelle croise les bras boudeur. Quand le vin est tiré il faut le boire.

    - Mais elle est monstrueuse ta robe. Tu as peur que tes demoiselles d’honneur t’éclipsent la vedette ?

    J’ai dis çà comme çà, je ne pensais pas que tu irais vraiment faire ce choix. Ce n’est pas moi çà tous ces froufrous s’écrie t elle en relevant les volants de la robe incriminée

    Mais personne ne te conseilles ma parole, et pour les cavaliers les gilets sont jaunes citron aussi ?

    - Ben oui c’est assorti ! Et toute la déco aussi. C’est mon choix et c’est mon mariage.

    Sur ce elle jette la robe sur le divan. : Et çà c’est ta tenue glapit elle contrariée et énervée à son tour

    - Surement pas vocifère Isabelle à son tour, et si tu t’obstine avec, avec…

    - Chéries lance sa mère en les prenant toutes deux par les épaules, on va trouver un compromis n’est ce pas ? Vous n’allez pas vous fâcher pour des futilités.

    Les deux jeunes filles lui lancent un regard noir qui aurait fait battre en retraite n’importe qui,  mais surement pas Diane.

    - Ok je vois

     

    ©MBCRéas

     

    Métaphores en q

     

     

     

     

     


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    Inconnu, nostalgie, rivages, différence, dépaysement, horizon, recommencer, mutation, ailleurs,lointain,voyage, insouciance, oublier, découverte, chimérique, aventure, soleil,distance, ici, asphalte,abandonner, améthyste. 

     

    La bas : les plumes d'Asphodèle

     

    Depuis son installation à Boston et la découverte de ses territoires inconnus Lucille est heureuse comme elle ne l’a été depuis longtemps

    Boston un dépaysement total, de merveilleuses rencontres grâce à Rose. Max tout particulièrement doit elle reconnaître, un job qui lui convient, traductrice dans une maison d’édition, tous les ingrédients pour recommencer ou plutôt se lancer dans une nouvelle aventure. Et Antoine semble se plaire et s’être intégré dans la petite communauté française.

    Elle en a presque oublié qu 'elle fuit Adrian. Ce n’est plus qu’un lointain souvenir, la distance, surement, la rassure .Ici elle se sent en pleine mutation, pleine d’espoir, pas de rêves chimériques.

    Abandonnant tout, là bas en terre de France, pas pour le rêve Américain, mais simplement pour se mettre à l’abri. Enfin elle doit s’avouer également que depuis ces années de cavale , son entourage s’est bien réduit à peau de chagrin, et que dans sa crainte d’être retrouvée  tellement coupé les contacts avec ses proches et sa famille que plus personne ne doit aujourd’hui se souvenir qu'elle existe .

    Elle songe parfois avec nostalgie à ses anciennes amies et plus particulièrement à Laurence son amie d’enfance

    Souvenirs de voyages inoubliables sur les rivages ensoleillés, les délires lors de soirées, le temps de la jeunesse insouciante. Les après midis et leurs courses folles, dévorant l’asphalte dans le coupé décapotable, cheveux au vent hurlant comme des folles sur fond de musique rock, contemplant l’horizon éclaboussé du soleil couchant, draguant les garçons dans les boites de nuit et encore mille autres souvenirs d’une complicité sans faille. Mais c’était l’avant Adrian. Adrian et ses yeux améthyste, Adrian le séducteur, Adrian le tyran.

    Comme tout cela semble loin, c’était ailleurs dans un autre monde, une autre réalité. C’était la bas.

     

     ©MBCréas

     

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    La bas : les plumes d'Asphodèle

     

     

     

     

     

     


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    Atelier de Christine

     

    L’enfant dans une robe d’un indigo flamboyant, se dirige vers les bus qui viennent d’arriver.

    Ses petits bracelets tressés de fils multicolores en main, (de ceux qu’il faut porter au poignet et ne jamais retirer jusqu'à ce qu’ils tombent, il ne faut pas bien sur oublier de faire un vœu), elle se faufile pour être la première

    Petite futée, sa technique est rodée, et elle fonctionne très bien.

    Cette petite métisse Ztozil , mélange communautaire surprenant dans ce petit village indien des Chiapas où le temps semble suspendu, séduit d’un seul de son regard émeraude.

    Elle reste digne, elle ne mendie pas, elle vend le fruit de son travail, ses petits bracelets   quelle tresse, entre deux arrivages de touristes assoiffés d’objets locaux.

    Repérant très vite l’ethnie de ses visiteurs, elle les accueille par un jovial bonjour dans leur langue et se présente : Manuela, établissant ainsi une relation avec sa cible, dont elle souhaite connaître le prénom. Elle choisit les femmes la coquine.

    Certaines l’ignorent mais Manuela est tenace et déterminée, il faut se battre dès le plus jeune âge ici.

    Isabelle lui sourit séduite, se présente également lui promet qu’au retour elle lui en en achètera, car pour l’heure le guide les dirige tambour battant vers la petite église très pittoresque du village, principal attrait de cette excursion.

    Son appareil photo est dans son sac, l’envie de saisir l’expression et le sourire éclatant de la fillette la tente, elle pourrait lui en demander l’autorisation mais ne le fera pas Image saisie équivaut dans cette culture au vol de leurs âmes

    Ici à San Juan de Chamula, les croyances sont encore tenaces.

    Pourtant près d’elle, un de leurs compagnons de voyage propose de l’argent contre une photo. Isabelle hoquète de stupeur par l’indignité de sa conduite.

    Elle lui jette un regard foudroyant, lui rappelant les consignes. Le jeune homme la regarde un sourire idiot sur ses lèvres. C’est sa réponse idoine à cette situation, puis tourne les talons la laissant plantée là.

    Manuela tire Isabelle par la manche et lui indique du doigt un petit muret, lui signifiant quelle l’attendra là .Vadim lui prend la main l’entrainant vers la place qu’un chaud soleil inonde de tous ses rayons, se reflétant sur les murs immaculés de l’Eglise, revoyant une lumière éblouissante, Isabelle ajuste ses lunettes de soleil qu’elle avait jusqu'alors accrochées à l’échancrure de sa robe. Un groupe de jeunes garçons, aux cheveux noirs de jais les accostent pour leur vendre des petits pains locaux, ici pas de colorants alimentaires et certainement pas d’indigotine.

     

    ©MBCRéas

     

     Ps: j'ai pris quelques libertes pour faire coller les mots à ce texte qui retranscrit un épisode de mes vacances au Mexique (les costumes Ztotils sont à prédominance de jaune et de mauve et  non pas indigo du tout)

    le culte dans l'église est mi paien , mi chrétien  c'était assez déconcertant

     Voici quelques images du net car bien sur je n'ai aucune photo personnelle, respectant comme il se doit les coutumes

    San Juan de Chamula

    pour en savoir plus

     

     

     

    Elle ressemble beaucoup à la petite  Manuela

     (qui n'avait pas les yeux émeraudes

    bien sur)

    qui m'a accostée ce jour là

    et  attendue patiemment mon retour sans oublier mon prénom

    Des rencontres qui ne s oublient pas


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    Atelier d' Olivia

     

    ténébreux – sombre – gouffre – clair – caverneux – roman – asocial – adaptation – théâtre – dramatique – scénariste – comédien – grandiloquent

    Consigne facultative : décrire un rendez-vous amoureux.

     

    La journée s’annonçait magnifique, Un ciel étincelait d’un bleu azur, un filament nuageux se trainait sur le passage d un avion, Elle sourit y voyant un petit cœur cotonneux , signe d’un bon présage Vêtue d’une petite robe dos nue , en cotonnade légère, les jambes nues, d’ élégantes sandales nouées autour de la cheville , un chapeau de paille et son sac en bandoulière, de grosses lunettes noires protégeant ses yeux clairs du soleil impitoyable de cette fin de matinée, elle s’avançait d’un pas décidé vers sa destination.

    Elle chantonnait, heureuse. Les passants se retournaient sur le passage de cette belle jeune femme, silhouette gracile, d’une beauté époustouflante. Certains chuchotaient entre eux, cherchant son nom parmi les dernières comédiennes en vogue.Elle attirait incontestablement l’attention, ici à Cannes lieu de toutes les rencontres possibles en cette période de Festival.

    Aurore ne voyait rien, n’entendait rien. Le film de sa future rencontre jouait dans sa tête, et telle un scénariste elle envisageait toutes les scènes possibles.Un petit resto romantique, une promenade en bord de mer… elle courait presque, toujours dans ses pensées, songeant à leur première rencontre .Ah la vie est un théâtre ou 1000 scènes se jouent quotidiennement et pas toujours dramatiques bien heureusement et lieu de rencontres impensables et parfois incroyables

    La rencontre fortuite avec ce bel éphèbe ténébreux aux yeux sombres alors quelle descendait les marches de l’hôtel et failli chuter, trébuchant sur son foulard, aurait pu s’arrêter a cette simple marque de courtoisie. Mais elle s’était noyée dans le gouffre de ses yeux, le souffle court, le cœur battant la chamade, alors qu’il la tenait serré contre lui quelques minutes.

    Lui-même subjugué par cette apparition féerique. Un coup de foudre réciproque ?

    Pressé, attendu pour un rendez vous d’affaires, il avait repris sa montée des marches, puis fait demi tour, la trouvant toujours immobile. Il lui glissa sa carte de visite dans les mains lui demandant de le contacter dans une heure, le suppliant de le faire. Elle s’était trouvée déconcertée, fixant le n° de téléphone de cet étrange inconnu.

    Le souvenir d’une une ancienne publicité lui vint en mémoire, un couple se télescopait puis le jeune revenait lui offrir des fleurs: l’effet impulse (publicité pour une eau de toilette).C’était drôle Quelle chance improbable d’obtenir un rendez vous avec un jeune homme croisé devant un hôtel ? 1 sur 100 ? Aucune Et pourtant.

    Elle courait donc vers rendez vous, légère come une plume, ses cheveux roux flamboyants, voletant sur ses épaules et s’en vint le surprendre installé sur un banc face à la mer.

    Elle se posa un instant, reprit son souffle, l’observant quelques secondes .Vêtu d’une chemise blanche ouverte au col, et de jeans noirs mettant en valeur sa silhouette athlétique, l’allure décontractée, très concentré sur la lecture d’un livre posé sur ses cuisses, qu’il tenait d’une main, l’autre posée nonchalamment sur le dossier du banc

    Il lui tournait le dos, et ne la vit pas arriver.

    En face de lui, 2 jeunes filles riaient d’un rire caverneux de fumeuses, tout en le dévisageant effrontément Il les ignorait totalement, volontairement ou innocemment, tout à sa lecture.

    Aurore toussota arrivée à sa hauteur, il sursauta et se tourna vers elle. Releva ses lunettes noires sur sa tête et sourit

    - Seriez vous totalement asocial au point d’ ignorer deux jeunes femmes qui vous dévorent des yeux depuis une heure? Lui lança t elle désignant du menton les 2 jeunes filles qui ne gloussaient plus du tout découvrant que le beau jeune homme esseulé, n’était point disponible

    Laurent fit claquer le livre en le refermant, elle pu en découvrir le titre Les caves du Vatican roman d’André Gide dont elle avait pu voir récemment une adaptation théâtrale Les gouts de cet homme en matière de lecture si semblables aux siennes laissaient présager des discussions stimulantes

    Concilier esprit et plaisir que rêver de plus !

     

     

     


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    Atelier de Violette

     

     

     

     

    Dalmatique 

     

    Décalstyle

     

    dogre

    Objet damasquiné

     

    Les mots en D

      

    Les sous diacres revêtus de leurs dalmatiques se tenaient devant l autel, la cérémonie allait débuter dans quelques secondes

    Une foule immense se bousculait à l’entrée de la cathédrale, espérant apercevoir le pape dans sa tenue d’apparat.

    Isabelle se trouvait entrainée malgré elle. Son appareil photo en bandoulière, elle envisageait plutôt de se rendre au décastyle dont l’hôtelier avait vanté la beauté, bizarrerie architecturale dans cette région. Elle était plutôt déiste et toutes ces cérémonies la laissait de glace.

    Vadim la tira par le bras avant quelle ne soit happée par la foule

    La place se vida enfin et se dirigèrent tranquillement vers une petite terrasse ombragée

    Ils commandèrent des boissons rafraichissantes, le soleil haut dans le ciel annonçait une chaude journée

    Isabelle farfouilla dans son sac à dos à la recherche d’un guide de la région, elle en avait corné quelques pages repérant à l’avance des curiosités à voir.

    Une belle exposition de pièces damasquinées la tentait, tandis que Vadim préférait se rendre au port où un dogre venait d’arriver, événement assez insolite en soi en cet endroit.

    Ils optèrent pour les 2 finalement, dans un première temps ils profiteraient de la fraicheur des salles de musée, puis en soirée se rendraient au port.

    Pour l’heure tranquillement installés sous la tonnelle de vigne vierge, ils écoutaient les oiseaux dégoiser au dessus de leurs têtes tandis qu’ils sirotaient leur verres dans le calme enfin revenu de la place

    Isabelle vêtue d’un short rouge qui mettait ses longues jambes en valeur, attirait les regards d’un groupe de jeunes garçons qui la fixaient effrontément. Vadim la regardait en souriant, chaque instant passé avec elle l’emplissait de bonheur.

     

    ©MBCRéas

     

     

    Les mots en D

     


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