• Atelier Lady Marianne et Bricabook

    Aujourd'hui petit medley

    Un épisode pour deux ateliers

    9 LETTRES : pour Veloutine et ses mots dérivés :

    Léone, lutin ,lèvent,veloutine, violet, veinule,voutée, velouté,envoute,éveil, étole,voilé

    chez Lady Marianne

    et l'atelier image de chez Bricabook

     

    © Kot

     

     

    Alain Léone, visage de lutin, à l’allure dégingandée, étudiant en dernière année de droit à la Sorbonne, un de ses lèvent tot, surprenant pour un jeune homme de son âge, s’enflammait davantage pour la photographie que ses études forcées. C’est ce qu’il explique aux deux enquêteurs, alors qu’ils font route vers son domicile.
    Il s’emballe tant qu’une petite veinule pulse au creux de son cou, remarque Laurie, qui dévisage inconsciemment cet étrange jeune homme, au look interpellant. Pantalon de veloutine violet sombre, chemise d’un blanc immaculé à jabot, sous un gilet noir, à ses pieds des godillots à lacets Autour de son cou un appareil photo qui doit coûter un bras, se dit Laurie in petto, bien qu’elle ne connaisse rien dans se domaine. Un mélange de modernité et de passé, loin des styles gothiques ou hipster, dernière tendance, entre autres, que l’on s’attend à voir adopter par un jeune homme d’une vingtaine d’années. Alain, c’est évident ne passe inaperçu, dans ce look très anticonformiste, qui se veut être le reflet de sa personnalité. Son regard noir velouté, envoute, se surprend à songer Laurie tandis qu’à son tour le jeune homme la fixe.
    La station de métro est plutôt déserte à cette heure, ils sont donc installés sur les places vacantes sur lesquelles ils se sont glissés, en grimpant dans la rame de métro, Stéphane, en face consulte son téléphone, Alain est assis à droite, tout près d’elle et la dévisage en souriant. Gênée elle détourne le regard, vers les autres passagers. Installée pas très loin, une petite grand-mère voutée, emmitouflée dans une étole grise totalement dévalée, tous ses sens en éveil, lance des regards inquiets autour d’elle, peut être s’est elle trouvée agressée, songe Laurie, ce qui expliquerait son comportement. A coté d’elle, une jeune femme, au regard voilé, comme empli de larmes juste taries, fixe le vide de ses yeux tristes.
    Alain la surprend en se penchant vers elle, ajustant son objectif, et lui murmurant :
    -Vous me semblez très observatrice, vous feriez une excellente photographe. Je devine que vous observez les gens autour de vous, et que vous leur créez des vies, un talent surement en lien avec votre métier. Regardez cet homme qui lit juste en face.
    Laurie tourne son regard vers le vieil homme assis près de Stéphane. Jean délavé et usé, des baskets en toile bleu marine, un caban noir élimé, un visage buriné par le soleil, ancien marin peut être, venu s’échouer dans la capitale ?
    - Regardez ses mains, plutôt souffle Alain. Que vous raconte-t-elles ? Rajoute t-après en avoir ajusté sa prise de manière que l’on ne voit que les mains de l’homme et le livre. Ce cliché sera superbe en N&B ajoute-t-il en se levant et s’approchant de l’inconnu au livre pour lui montrer la photo prise et son autorisation de publication.
    Le vieil homme lève les yeux, des yeux extraordinairement clairs, et vifs. Après un bref échange Alain revient s’asseoir prés de Laurie.
    - Alors où en étions nous ?
    - Soit ce n’est pas la première fois qu’il lit ce roman, vu l’état du livre, soit il l’a acheté dans une bourse aux livres, je pencherais pour cette option, il semble avoir de petits moyens financiers vu  de ses vêtements usés.
    - Ou alors, il n’attache pas d’importance à l’apparence, ni aux biens matériels, l’interrompt le jeune homme. Et je penche qu’il aime lire et relire ce roman, il est tout annoté, je l’ai vu quand je lui ais parlé.
    - Si c’est un livre d’occasion, quelqu’un d’autre à pu le faire ?
    - C’est aussi une éventualité. Bricoleur ou pas ? Poursuit Alain
    Laurie se re-concentre sur les mains.
    - Ses mains sont bien soignées, les ongles courts, pas celles d’un homme vraiment manuel, ce qui est en totale contradiction avec le reste de son apparence. Un maladroit peut être qui s’est soit coupé en bricolant ou en cuisinant. Je pencherais pour une petite coupure de cuisine.
    Le jeune excentrique hoche la tête, leurs avis divergent, et trouve ce débat intéressant, chacun voit ce qu’il veut voir, c’est pourquoi il se passionne pour la photographie, les images saisies sur le vif. Ces scènes de vie quotidiennes, chacun peut les interpréter à sa manière, et rien n’est blanc ni noir.
    - La photo que j’ai prise de la jeune fille, je n’ai pu lui demander son accord de diffusion, elle est partie bien trop vite avec le jeune homme qui l’accompagnait.
    - On le voit sur la photo ?
    Alain hoche la tête.
    - Non, j’ai centré ma prise sur elle, mais peut être peut on le voir sur d’autres cliches de ce  jour là. Mais je pourrais vous aider pour un portrait robot, j’ai une excellente mémoire des visages

     

    ©MBCRéas

     

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 4 Octobre 2015 à 11:19

    Bravo, j'aime beaucoup, tu écris de belles histoires.

    2
    Dimanche 4 Octobre 2015 à 16:35

    tu écris tjs aussi bien

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    3
    Lundi 5 Octobre 2015 à 09:52
    sabine

    Bien sympathique cet exercice qui consiste à inventer des vies à partir de petits riens!

    4
    Mardi 6 Octobre 2015 à 04:24
    colettedc

    Bravo Maribel ! Bon mardi tout entier ! Bisous♥

    5
    Mardi 6 Octobre 2015 à 11:17

    Toute une tranche de vie à partir d'une simple photo... Mais que veulent les deux enquêteurs ? Je suis curieuse ;)

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