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    Les plumes 126

    Atelier Olivia

     

    Hésiter – incertitude – énigme – interroger – épreuve – sportif – doper – tricher – punir – injustifié – loi – attraction – terrien – aérien – météo

    Consigne facultative : commencer le texte par "regardez-le"

    Les plumes 126

     

    Regardez-le ?

    Une énigme cet individu

    Je suis là hésitante devant le choix des mots et le choc des images, m’interrogeant sans cesse, emplie d’incertitudes.

    Tel un sportif je m’investis dans cette épreuve. Je reste combative et déterminée Mais le coté sombre de l’ambiance m’envahit et je me demande si pour réussir ma mission, je pourrais rester fidèle à mes principes, honnêteté et transparence. Le coté noir de la force (ah maitre Jedaï t voilà  dans ma tête! ) exerce une telle attraction négative.

    Je le veux, je le veux si fort mais le prix à payer en vaut il ces efforts, sont ils injustifiés ?

    Et telle une météo chancelante et variable, mon désir oscille entre justesse des moyens et objectif final, l’enjeu en vaut la chandelle.

    Jusqu’où iraisje ? tricher, mentir ?

    Je me dope de sensations fortes, les décharges d’adrénaline sont bienfaisantes,

    Oui le punir absolument pour ces années de misère.

    La loi du plus fort n’est pas forcement la meilleure mais à ce jour elle fut la sienne et mon désir de terrienne, jusqu'à l’aube de mes dernières nuits avant qu’aérienne je quitte ce monde, soit que je perce la carapace de cet être immonde pour qui j’aurais donné ma vie

    Il l’a foulé aux pieds, il m’a mise en miettes comme 1000 autres au gré de ses envies et des convenances .Derrière le masque un homme à la volonté farouche de tout prendre, peut importe la conséquence

    Je le regarde sur ce papier glacé et  ce qui me vient à l’esprit ,pire que  voleur, menteur et manipulateur. C’est un vampire qui vous vole votre âme et tout le reste aussi,. Une soif de pouvoir vampirique l'habite , c'est étrange comme je ne m'en sois pas aperçu plus tôt,

    Je le ferais tomber de son piédestal Moi qui pensais le guérir avec mon âme pure et innocente, que ma lumière intérieure détruise la flamme noire qui brillait en lui,

    Oui j’aurais du voir au fond de ses yeux ,le reflet de l’âme, sa nature profonde

    Mais  l’amour aveugle, je n’ai  point vu la vilénie, son sourire mutin de jouisseur effaçait tout. Mais aujourd’hui j’utiliserais tes armes, je vais te combattre et je parviendrais à t' abattre Une bien  amère vengeance mais tout au moins tu ne détruiras plus personne

     

    ©MBCRéas

     

    Les plumes 126

     


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    Inconnu, nostalgie, rivages, différence, dépaysement, horizon, recommencer, mutation, ailleurs,lointain,voyage, insouciance, oublier, découverte, chimérique, aventure, soleil,distance, ici, asphalte,abandonner, améthyste. 

     

    La bas : les plumes d'Asphodèle

     

    Depuis son installation à Boston et la découverte de ses territoires inconnus Lucille est heureuse comme elle ne l’a été depuis longtemps

    Boston un dépaysement total, de merveilleuses rencontres grâce à Rose. Max tout particulièrement doit elle reconnaître, un job qui lui convient, traductrice dans une maison d’édition, tous les ingrédients pour recommencer ou plutôt se lancer dans une nouvelle aventure. Et Antoine semble se plaire et s’être intégré dans la petite communauté française.

    Elle en a presque oublié qu 'elle fuit Adrian. Ce n’est plus qu’un lointain souvenir, la distance, surement, la rassure .Ici elle se sent en pleine mutation, pleine d’espoir, pas de rêves chimériques.

    Abandonnant tout, là bas en terre de France, pas pour le rêve Américain, mais simplement pour se mettre à l’abri. Enfin elle doit s’avouer également que depuis ces années de cavale , son entourage s’est bien réduit à peau de chagrin, et que dans sa crainte d’être retrouvée  tellement coupé les contacts avec ses proches et sa famille que plus personne ne doit aujourd’hui se souvenir qu'elle existe .

    Elle songe parfois avec nostalgie à ses anciennes amies et plus particulièrement à Laurence son amie d’enfance

    Souvenirs de voyages inoubliables sur les rivages ensoleillés, les délires lors de soirées, le temps de la jeunesse insouciante. Les après midis et leurs courses folles, dévorant l’asphalte dans le coupé décapotable, cheveux au vent hurlant comme des folles sur fond de musique rock, contemplant l’horizon éclaboussé du soleil couchant, draguant les garçons dans les boites de nuit et encore mille autres souvenirs d’une complicité sans faille. Mais c’était l’avant Adrian. Adrian et ses yeux améthyste, Adrian le séducteur, Adrian le tyran.

    Comme tout cela semble loin, c’était ailleurs dans un autre monde, une autre réalité. C’était la bas.

     

     ©MBCréas

     

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    La bas : les plumes d'Asphodèle

     

     

     

     

     

     


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    Atelier d' Olivia

     

    ténébreux – sombre – gouffre – clair – caverneux – roman – asocial – adaptation – théâtre – dramatique – scénariste – comédien – grandiloquent

    Consigne facultative : décrire un rendez-vous amoureux.

     

    La journée s’annonçait magnifique, Un ciel étincelait d’un bleu azur, un filament nuageux se trainait sur le passage d un avion, Elle sourit y voyant un petit cœur cotonneux , signe d’un bon présage Vêtue d’une petite robe dos nue , en cotonnade légère, les jambes nues, d’ élégantes sandales nouées autour de la cheville , un chapeau de paille et son sac en bandoulière, de grosses lunettes noires protégeant ses yeux clairs du soleil impitoyable de cette fin de matinée, elle s’avançait d’un pas décidé vers sa destination.

    Elle chantonnait, heureuse. Les passants se retournaient sur le passage de cette belle jeune femme, silhouette gracile, d’une beauté époustouflante. Certains chuchotaient entre eux, cherchant son nom parmi les dernières comédiennes en vogue.Elle attirait incontestablement l’attention, ici à Cannes lieu de toutes les rencontres possibles en cette période de Festival.

    Aurore ne voyait rien, n’entendait rien. Le film de sa future rencontre jouait dans sa tête, et telle un scénariste elle envisageait toutes les scènes possibles.Un petit resto romantique, une promenade en bord de mer… elle courait presque, toujours dans ses pensées, songeant à leur première rencontre .Ah la vie est un théâtre ou 1000 scènes se jouent quotidiennement et pas toujours dramatiques bien heureusement et lieu de rencontres impensables et parfois incroyables

    La rencontre fortuite avec ce bel éphèbe ténébreux aux yeux sombres alors quelle descendait les marches de l’hôtel et failli chuter, trébuchant sur son foulard, aurait pu s’arrêter a cette simple marque de courtoisie. Mais elle s’était noyée dans le gouffre de ses yeux, le souffle court, le cœur battant la chamade, alors qu’il la tenait serré contre lui quelques minutes.

    Lui-même subjugué par cette apparition féerique. Un coup de foudre réciproque ?

    Pressé, attendu pour un rendez vous d’affaires, il avait repris sa montée des marches, puis fait demi tour, la trouvant toujours immobile. Il lui glissa sa carte de visite dans les mains lui demandant de le contacter dans une heure, le suppliant de le faire. Elle s’était trouvée déconcertée, fixant le n° de téléphone de cet étrange inconnu.

    Le souvenir d’une une ancienne publicité lui vint en mémoire, un couple se télescopait puis le jeune revenait lui offrir des fleurs: l’effet impulse (publicité pour une eau de toilette).C’était drôle Quelle chance improbable d’obtenir un rendez vous avec un jeune homme croisé devant un hôtel ? 1 sur 100 ? Aucune Et pourtant.

    Elle courait donc vers rendez vous, légère come une plume, ses cheveux roux flamboyants, voletant sur ses épaules et s’en vint le surprendre installé sur un banc face à la mer.

    Elle se posa un instant, reprit son souffle, l’observant quelques secondes .Vêtu d’une chemise blanche ouverte au col, et de jeans noirs mettant en valeur sa silhouette athlétique, l’allure décontractée, très concentré sur la lecture d’un livre posé sur ses cuisses, qu’il tenait d’une main, l’autre posée nonchalamment sur le dossier du banc

    Il lui tournait le dos, et ne la vit pas arriver.

    En face de lui, 2 jeunes filles riaient d’un rire caverneux de fumeuses, tout en le dévisageant effrontément Il les ignorait totalement, volontairement ou innocemment, tout à sa lecture.

    Aurore toussota arrivée à sa hauteur, il sursauta et se tourna vers elle. Releva ses lunettes noires sur sa tête et sourit

    - Seriez vous totalement asocial au point d’ ignorer deux jeunes femmes qui vous dévorent des yeux depuis une heure? Lui lança t elle désignant du menton les 2 jeunes filles qui ne gloussaient plus du tout découvrant que le beau jeune homme esseulé, n’était point disponible

    Laurent fit claquer le livre en le refermant, elle pu en découvrir le titre Les caves du Vatican roman d’André Gide dont elle avait pu voir récemment une adaptation théâtrale Les gouts de cet homme en matière de lecture si semblables aux siennes laissaient présager des discussions stimulantes

    Concilier esprit et plaisir que rêver de plus !

     

     

     


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    Pour atelier d' Asphodèle

     

     Les mots

    Projet, dimanche, emmerdement,  penser, intimité, hésiter, oppresser, pluie, savoir, morosité, panne, créatif, silence, bâiller,  fatigue, mourir, soupir, ralenti, routine, figé, vide et whisky, xyste, zigzaguer.

     

     

      

    Cette fête familiale annuelle, rien que d’y penser je me sens toute oppressée.Ces journées sont d’une morosité angoissante Paul sirotera son whisky, sera rapidement fin saoul et s’en ira zigzaguant le long de la xyste.Comme lorsque chacune de ses réunions dominicales, Tante Hortense sonnera le clairon et tous partiront battre la campagne.Je sais d’avance qu’il sera retrouvé ivre mort dans la grange

    Toute la famille fait semblant  de ne rien voir, mais tout le monde sait que cet alcoolique mondain, quand il s’agit de s’abreuver de ses douces boissons alcoolisées, trouve le moyen d’être on ne peut plus créatif et que le tonneau rouge est sa cachette favorite pour planquer sa bibine.

    Je me demande d’ailleurs pourquoi ils errent à travers champs en hurlant son nom, un jeu assurément, tout le monde connait sa cachette !

    Bref je m’en vais périr d 'ennui.

    Pitie comment échapper à cette corvée. 10 ans ! Tous les premiers Mai, je subis cette routine mortelle.

    Je pourrais faire croire que je n’ai point reçu l’invitation.

    Non, Maman m’a contacté en personne la semaine dernière !

    Si je simulais une panne d’oreiller ? Je raterais le diner.

    Encore moins crédible, je ne suis pas une lève tard  Même le dimanche je suis réveillée à l'aube. Maman me harcèlera au téléphone jusqu'à ce que je me présente ventre à terre. Oui je sais je n’ai qu’à l’éteindre Mais tu connais maman sa vengeance sera terrible et je culpabiliserais

    Je pourrais simuler un malaise pendant l’apéritif peut être ?

    Jouer la carte de la grande fatigue. Tu me ramènerais illico.

    Non plus, maman lit en moi comme dans un livre et je suis très mauvaise comédienne, elle me confondra d’un seul de ses regards.

    Soupirs

    Non désespérante et intolérable situation.

    Je préfèrerais passer ce weekend end avec toi en toute intimité, je rendrais cette journée inoubliable, ils annoncent la pluie qui plus est.

    Pitié je veux rester avec toi sous la couette, je me pense capable de toutes les folies

    Chez Hortense tout est si figé, mondain. Supporter ces vieux rabats joies catatoniques qui vont ressasser le passé pendant des heures, les conversations à sens unique, non vraiment c’est désormais au dessus de mes forces. J’en baille déjà aux corneilles.

    Oncle Arnaud et oncle Gilles sont sourds comme des pots, quand à grand Manette elle évolue dans sa sphère temporo- spatiale et nul ne peut l’atteindre. Les mots s’envolent sans jamais lui parvenir. J’hésite à le dire, avec son air évanescent et ses yeux vides, elle m’effraie un peu, c’est comme si son âme se trouvait piégée en son corps décati.

    Savoir que j’aurais pour voisine Tatie Lucinette, qui va retirer son dentier pour le remettre en fin de repas berk !

    . Silence

    Tu m écoutes Vadim ? Mon projet pour nous défiler ne te séduit pas ? Trouve une idée lumineuse.

    - Grandis Isabelle, si tu ne veux pas y aller tu assumes ton choix. Inutile d’inventer mille excuses

    ©MBCRéas

     

    Entre deux

     

     

      

     


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    Apaiser – front – tranchée – décision – dilemmetorturedouleur – âme – divin – damnation – effroi – dresser – combattre – chagrin

    La consigne facultative : mettre un flash-back dans votre récit.

     

    Diagnostic : les plumes d Olivia

     

    Assise au bord de sa chaise, jouant avec ses cheveux signe de sa nervosité, une énorme boule quelle tentait de faire descendre en déglutissant sans grand résultat, ses grands yeux verts en amande ourlés de bleu, signe de nuits d’insomnie, le teint pale, elle attendait le verdict

    Il lui prit la main la caressa de son pouce, elle se tourna vers lui et saisit son sourire encourageant

    Ensemble, je t’aime et nous sommes ensemble cette fois ci, lui disait ce regard bleu lagon.

    Face à eux, de l’autre cote d’un bureau de ministre, les mains croisées posés sur un dossier à enveloppe cartonnée bleue, un homme de belle stature dans sa blouse blanche (comme elle détestait cette couleur désormais) leur souriait.

    Elle tenta d’interpréter ce sourire : factice ? D’encouragement ?

    Les branches des arbres vinrent heurter la fenêtre, secoués par de violentes rafales de vent comme dans son souvenir, c’était de cela il y a des mois, un an, des siècles.

    Comme aujourd’hui elle se trouvait assise là, frigorifiée, les cheveux en bataille à cause du vent violent, la tempête faisait rage dehors, un signe ?

    Il l’avait convoqué, les résultats venaient d’arriver. Avec du recul elle réalisa que le jeune et beau médecin (genre Grey Anatomie avait elle songé) ne souriait pas ce jour là, il était nerveux, s’agitant sur sa chaise.

    Elle était venue seule, refusant toutes les offres de l’accompagner de son entourage. Elle savait bien pourquoi, mais le regrettant aussitôt .Le couperet venait de tomber, une déferlante de douleur brulante vint envahir tout son être. Brutale, cinglante, si puissante quelle en resta le souffle court, la laissant sidérée surprise par cette violence .Pourtant depuis des jours l’angoisse l’assaillait, elle tentait de l’apaiser la rejeter au loin par mille pirouettes, de folles sorties avec des amies, des soirées romantiques avec son amant, comme si la vie devait s’arrêter demain. Une course folle, s’emplir de moments de bonheur ? Oublier ?

    La nuit dans la pénombre face à des ombres fantasmagoriques, déni, colère, peur, tous ses sentiments à la fois l’assaillaient la laissant vidée. Elle s’était lancée dans des prières aux instantes divines, marchandant comme elle n’aurait jamais cru le faire un jour.

    Elle aurait fait pénitence, accepté une damnation éternelle, tout mais mon Dieu faites que ce ne soit pas, çà suppliait elle entre deux sanglots. Oui elle pleurait en cachette, souriait et faisant front en public.

    Au fond de son âme elle ne pouvait l’ignorer, ce résultat elle le pressentait, le connaissait des la première minute ,dès l’apparition de cette tuméfaction de si petite taille, incongrue en cet endroit (un abcès rien de plus assurait elle, à son âge quoi d’autre ? pensait elle avec effroi tout de même)

    Aujourd’hui l’enfer s’abattait sur elle, Des jours de torture mentale prenaient fin mais le chemin à venir semblait semé d’embuches, parviendrait elle a les contourner ?

    Le discours encourageant du médecin, les statistiques, les renseignements pris sur le net lui laissait deviner  un ennemi quelle devait combattre avec force et que ces chances da gagner cette bataille se trouvaient maximales, du moins lui assurait son médecin.

    Elle écoutait mais n’entendait pas, tout à son dilemme, partagerait elle cette info ? Elle pressentait le chagrin de ses proches à l’annonce de cette horrible nouvelle. Sa mère serait anéantie, et l’homme de sa vie l’aimait il assez pour abattre avec elle le monstre qui se dressait, faisant barrière à un avenir commun ? Son physique serait altéré par la chimiothérapie, perdrait elle ses cheveux ? Il lui faudrait prendre une décision tranchée oui mais la quelle ?

     

    Elle tressaillit, la voix grave du médecin l’a ramena à l’instant présent, l’épreuve se terminait aujourd’hui, fin de la radiothérapie et rien d’autre sauf un examen de contrôle dans 3 mois.

    Les larmes de soulagement longtemps contenues perlèrent enfin, Il lui tenait toujours la main, la pressa doucement, les mots inutiles, elle se tourna vers lui, lui dit simplement : Merci

    Heureuse qu’il soit là, l’avenir lui souriait à nouveau, quelle chance ! Elle songea à Ludivine rencontrée quelques mois plus tot, une de ses nouvelles amies guerrières que le mari avait abandonnée lors d’une séance de chimiothérapie, laissant 2 enfants, dont un en bas âge chez la voisine. Comment pouvait-on être aussi lâche ?

    Unis pour le meilleur et pour le pire quelle dérision !

     

    ©MBCRéas

       

    Une pensée particulière pour Nicole et M Josée

    A vous les guerrières , la lutte fut longue et douloureuse quelle leçon de vie  

    vous nous avez offert

    Battantes jusqu'aux dernières secondes 

    toujours  dans nos coeurs

     

    Diagnostic : les plumes d Olivia


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