-
Par Missnefer13500 le 21 Novembre 2013 à 19:25
esprit – spectre – terme – date – ordinal – position – lotus – zen – japonais – haïku – court – long
Ce cauchemar récurent la poursuivait depuis des années. A cette date anniversaire, le spectre venait la hanter pendant plusieurs jours.
Une sourde angoisse l’étreignait des jours avants et encore d’autres après, ce dès la tombée de la nuit, elle persistait jusqu’aux premières leurs de l’aube.
La fatigue finissait toujours par avoir raison d’elle, et il lui arrivait même parfois (ce qui l’a terrifiait le plus) de sentir une présence glaciale près d’elle en journée, les portes claquaient sans raison
Malgré son esprit rationnel, elle s’éveillait, sursautait, tremblait de froid et un sentiment insoutenable de côtoyer pendant quelques jours une présence si réelle pendant un court instant.
Elle émergeait de son sommeil essoufflée durant un long moment, comme ayant réellement couru
Chaque matin elle s’interrogeait sur les moyens possibles de mettre un terme à cette répétition ordinale
Depuis ce jour sinistre, elle n’avait eu de cesse de tenter tous les possibles, de la psychothérapie, aux méthodes zen, à ces cours pour cette méthode japonaise dans laquelle l’avait entrainé Christelle,
Méthode prônant la relaxation par des séances en position de lotus à laquelle elle se contraignait chaque jour mais impossible de se détacher complètement et elle s’avérait toujours inefficace
De fait elle avait tenté , tout et n 'importe quoi, suivit des propositions voire insensées, abracadabrantes , son désir et sa recherche de bien être l’emportant sur tout.
Mais à ce jour le spectre de ses peurs ne lâchait pas prise, il restait là tapi dans l’ombre à la guetter
Elle s’était rendue à des séances de spiritisme , sa psychologue conseillé d’écrire des haïkus les jours précédants pour détourner son attention sur des sujets autres, certains de ses proches avaient évoqué des séances avec un mage réputé !
Folie que tout çà car tout on fond d’elle elle savait pertinemment qu’il lui suffirait de vaincre se sentiment de culpabilité et le spectre de son frère cesserait de la hanter
8 commentaires
-
Par Missnefer13500 le 15 Novembre 2013 à 21:03
les mots
domination - libération - despote - déterminé - se fixer - crampon - harpon - ligotage - glacier - cime - sommet - flanc
Hallucinant, aujourd’hui au vu des images de la vidéo embarquée, elle réalisait le danger quelle avait couru !
Quelle aventure,
Partir à l’assaut du glacier, ne semblait pas, pourtant aussi insensé, ni plus fou qu’une autre de leurs escalades
1000 fois avec Gilles son guide de montagne, ils avaient attaqué des sommets d’une autre dimension, relevés des défis plus dangereux encore
Mais jamais, à non jamais, elle n’aurait imaginé une seconde, ce parcours du combattant
Et encore bien moins que Robert frise la démence, despote, certes, une réputation non usurpée mais détraqué à ce point ?
Une folie qui aurait pu les entrainer dans une issue fatale
Hissés a flanc de montagne, vaille que vaille, une coulée technique qui avait tournée au cauchemar
Rien vraiment rien ni personne n’avait pu raisonner leur homme, n’y le sortir de son délire !!
Tout avait débuté sous les meilleurs auspices, temps clair, frais et sec
Après un vol en hélicoptère plutôt calme, pendant lequel toute équipe détendue, vérifiaient, crampons, cordes mousquetons, baudriers ,le pilote les avaient déposé sur le plateau
Ajustant gants, anoraks, les yeux au ciel, leur but s'élevait devant eux, la cime des arbres s’était couverte dans la nuit d’un blanc manteau, un spectacle toujours saisissant !
Puis très rapidement pour des raisons inexplicables ils s’étaient trouvés à la rue. Et tout était parti à vau l’eau
Robert effrayé, probablement, jouait de sa domination, déterminé à les mener, hurlant les menaçant de ligotage et d’un harpon (propos et objets si inappropriés en cet instant) à destination.
Enfin après être tous parvenus à se fixer, et avoir enfin trouvé une ouverture, l’équipe parvint à se reconnecter et Gilles reprendre sa place et les mener à bon port.
Robert ayant perdu complètement la connexion avec le monde réel (ivresse des hauteurs, manque d’oxygène, elle se posait la question) avait dévissé près du sommet résultat des courses : fracture radiale et cubitale (une petite ostéosynthèse et tout rentrerait dans l’ordre) mais surtout des troubles comportements qui ne semblaient sévères.
Elle poussa un soupir de soulagement, non vraiment d’un temps on ne l’y reprendrait pas
4 commentaires
-
Par Missnefer13500 le 9 Novembre 2013 à 13:02
Les mots imposés étaient :
Plume, épistolaire, échange, relation, courrier, essoufflement, assortiment, liaison, amoureux, carte, rencontrer, lettre, souvenir, distance, train, couleur, pantin, pétrifier, perpétuel.Tous les jours le facteur me remet le courrier
Consciencieusement, je le trie, en fait des petits tas bien nets, et les range dans les casiers correspondants à chaque locataire. C’est ma mission, jeter toutes ces publicités envahissantes des boites, monter le courrier aux personnes handicapées (oups non ce n’est pas politiquement correct, je ne dois pas dire çà ajoute madame Loiseau désolée).
C’est une tradition dans la conciergerie de cette résidence.
Je m’acquitte de bien d’autres taches, mais je m’applique et j’adore ce moment de la journée ou elle je dois distribuer toutes ces lettres
Je ne suis pas voyeuse, voyez-vous madame Legoec, mais je constate que pour la plupart des résidents, factures et prospectus s’accumulent, ils ne viendraient même pas les récupérer. Jamais ils ne s’arrêtent à la loge.
Ah pour se plaindre sont fort croyez moi ! Ma préférée, la petite Isabelle, la belle jeune femme du 5° Appt 115 B.
Oui bien sûr que vous la connaissez, c’est une de vos clientes à la boucherie
Oui c’est çà, la belle brune élancée toujours si élégante
Oh là là ! Toujours dans la hâte, toujours fébrile, c’est un ravissement perpétuel que d’y assister, quand elle s’en vient récupérer son courrier.
Ah comme cette gamine me plait, douce, agréable, polie, bien élevée quoi ! Comme il se disait de mon temps, signe d’une bonne éducation. Un peu désuet, dites-vous ?
Elle hausse les épaules n’a pas compris mais ne l’avouera pas et poursuit
Mais quelle tristesse dans son regard depuis plusieurs mois.
Mon oreille trainante (bien sur que non je n’écoute pas, j’entends A quoi bon posséder 5 sens s’ils ne sont point exploitables ! Elle discute au téléphone vous savez, et j’ai bien cru comprendre que sa liaison avec ce beau jeune homme, Vadim c’est son prénom, bat de l’aile
Ils sont séparés mais ils entretiennent un échange épistolaire qui semble bien satisfaire demoiselle Isabelle, depuis elle sourit plus souvent.
Ben oui je suis un peu « sychologue » oui vous avez raison c’est psychologue, oui je suis douée, je ressens une relation peu commune, et la Mlle Isabelle s’ouvre comme une corolle sous l’effet d’un soleil bienfaisant à chaque lecture. Bien sur que je sais ce que c’est une correspondance épistolaire, j’ai été à l’école vous savez, j’ai mon BEPC ! Ah vous me trouvez poétique aussi ?
Madame Loiseau bombe le torse, fière, poitrine en avant, les mains sur ses hanches.
De la réconciliation dans l’air ? Surement toutes les semaines le lundi, la belle lettre est là, personne n’écrit plus de nos jours et encore moins à ce rythme, lui réglé comme du papier à musique sans essoufflement.
Les djeuns (comme elle se plait à le dire) Pff !! sms, e-mails, ne connaissent que ce moyen bref et rapide de communication
- Enfin madame Loiseau ! Pas que les jeunes pourquoi être si réducteur l’Homme d’aujourd’hui, un phénomène de société, lui répond Mme Legoec.
Non non, madame Legoec je vous dis que les jeunes ne savent plus écrire, croyez moi sur parole.
Combien de cartes, un bel assortiment de souvenirs de vacances : coucou c’est nous, il fait beau, bisous ! circulent entre mes mains
Une horreur je vous dis et encore je vous passe sur le choix douteux, humoristique, qu’ils disent !
Ils communiquent sur la toile ? Quelle toile ? Ah internet ?
Vous aimez vous madame Legoec ?
- Cà rend la distance inexistante, çà va vite et on peut se voir, c’est comme si vous étiez à coté répond son interlocutrice
Mouais ! Si vous le dites .Ah vous avez des enfants loin, au Japon et c’est moderne et visuel?
Que voulez vous moi j’adore les lettres, l’odeur, le papier, l’écriture et avec celles du jeune amoureux de Mlle Isabelle du plaisir !
Ca me change de mon train train quotidien, je rêve !
Sur que j’aimerais connaître le contenu et le rencontrer aussi, ce jeune homme Et non, pas encore cette chance !
Hier, toujours aussi impatiente, elle a décacheté la lettre devant moi, je l’ai vu se pétrifier, elle tremblait tellement, le billet d’avion s’est échappé de l’enveloppe, un billet pour l’Australie, ben que voulez vous ,ma vue est excellente .Elle va partir c’est évident. Elle en toute ragaillardie.
Ah oui une bonne nouvelle, elle semble si malheureuse sans lui.
Bon je crois que j'ai raté une consigne, je viens de passer et m'en rendre compte
Zut tant pis
3 commentaires
-
Par Missnefer13500 le 26 Octobre 2013 à 16:46
C'est passé je sais mais j'avais envie de le faire
neutre – frontière – identité – reconnaître – quelconque – anonyme – personne – moi – unité – seul – ensemble
Comment diable ferait-il pour la reconnaître ?
Cette pale photo reflétait elle réellement son identité. Pauline semblait quelconque, une blonde, des yeux gris, cette grande franche lui mangeant le front
Tandis qu’il s’imprégnait de cette image, pas une récente photo de surcroit, chiffonnée à force d’être trimballée de treillis en treillis, Vadim scrutait la foule cherchant parmi elle un visage ressemblant.
Il évitait de trop dévisager les femmes, le hall de gare bondé à cet heure, l’exercice ne s’avérait pas facile Pressés certains le bousculèrent sans même s’arrêter, ni s'excuser.
Vadim maugréa en son for intérieur, agacé, de plus le temps n’arrangeait rien à l’affaire. Pour se préserver du froid et de cette pluie glaciale, toutes les personnes s’étaient emmitouflées chaudement, rendant chaque visage encore plus anonyme. Vadim lui-même frissonna malgré ses gants de cuir et son manteau en pure laine Hugo Boss, maudissant Phil. Il consulta sa montre, consulta le panneau d’affichage, oui le train était en gare depuis cinq bonnes minutes et pas de trace de Pauline.
A cette heure l’infirmière devait se trouver au chevet de Phil comme tous les matins, puis viendrait le kiné. Vadim secoua la tête comment pouvait il le maudire de lui avoir confié une telle mission ?
Adolescent sportif de haut niveau, infatigable, ses amis s’épuisaient à le suivre. Adulé par les filles, porté aux nues par les parents.
A la fin de brillantes études de droit, Phil s’engagea dans l’armée ignorant les ponts d’or pour des postes plus lucratifs.
Jamais neutre, engagé dans de nombreux conflits. Il entrainait son unité aux delà des frontières d’état les plus inimaginables.
Lieutenant infatigable, charismatique et équitable, son équipe se constituait de jeunes gens solidaires, toujours optimismes même dans les situations les plus critiques, ce que beaucoup lui enviaient.
Mais pour l’heure, mortifié au fond de son lit, dépendant d’autrui comme jamais suites à de graves blessures qui laisseraient des séquelles indélébiles, Phil attendait Pauline.
- Et moi je ne suis qu'un sale petit égoiste ronchonnant car debout dans le froid. T'es debout toi crétin ! se morigéna Vadim in petto
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique