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     Atelier de Christine

     

    Nycthémère.


     

     

    Nycthémère.

      

    5 h du matin, les premières lueurs de l’aube commençent  à poindre .Isabelle sur le pied de guerre, décollage à 8h direction La Louisiane. Isabelle s’angoissait toujours depuis l’enfance dès les préparatifs d’ un départ en vacances, quelle que soit la destination et le moyen de transport. Et bien encore davantage en songeant aux formalités : enregistrement, embarquement, durée de vol..

    Aujourdhui 10 h entre Paris et La Nouvelle Orléans, un parcours du combattant qui lui noue le ventre et encore pas de correspondance pour eux mais un vol direct

    Aussi mène t elle cette opération tambour battant, Vadim la regarde amusé et détendu ,tandis qu 'elle stresse davantage de minutes en minutes

    Arrivés à l aéroport, surprise le vol est retardé, très retardé même, départ à 12h.Isabelle est désespérée.

    Elle sait quelle paiera chèrement cette longue journée. Il sera 14 h à leur arrivée, juste le début de l’après midi.

    Enfin elle peut s’installer confortablement dans son fauteuil après avoir rangé son trench coat dans les casiers de la cabine ainsi que son sac à main.

    Par bonheur ils voyagent en première classe et apprécie à sa juste valeur ce privilège Elle sait ce que c’est  de voir la traversée rythmé par les allées venues de ses voisins , avec les pardons et les merci chaque fois que l’ on se trouve contraint de se lever ou de faire lever , sourires figés au bout de la 1000 eme fois, ou de tomber sur un voisin éméché qui abuse d’une boisson alcoolisée ( du crément se souvient elle en songeant à son dernier compagnon de voyage) afin de se déstresser

    Isabelle n’arrive pas à dormir en avion, même pas somnoler. Aussi envie t-elle ceux qui le peuvent Elle s’était essayée à prendre un somnifère mais sa récente expérience s’était avéré catastrophique, se trouvant en proie à des cauchemars elle ne retenterait plus jamais .Des amis lui avaient suggéré de prendre plutôt un anxiolytique et de boire de la menthe à l’eau qui aurait parait il des effets apaisants Un mythe surement.

    L’ hôtesse qui les accueille est une superbe jeune femme, grande, élancée, aux cheveux d' un noir d'encre ,relevés en chignon bien serré , une mèche rebelle s’ en est échappé, de yeux émeraudes, un   teint de pêche ( comment font elle après toutes ses heures de vols pour ne pas avoir une cerne ? se dit Isabelle in petto)

    Son uniforme , classe et sobriété , lui va comme un gant : jupe droite bleue marine arrivant au genou , des souliers plats, un foulard avec le logo de la compagnie noué autour du cou , une veste cintrée qui met sa taille en valeur.

    Elle a lu dernièrement que les grands noms de la mode Dior, Balenciaga, Patou ou Nina Ricci ont associé leur griffe prestigieuse à l’uniforme de la compagnie et depuis plus de 5 ans c’est Christian Lacroix qui habille 36 000 personnes travaillant pour Air France

    A coté d’ elle Vadim confortablement détendu sort son Ipad et met ses écouteurs, il va surement se passer en boucle Edith Piaf avec sa préférée Hymne à l’amour .Pendant ce temps , comme toujours l’ hôtesse   fait sa petite démonstration pour le rappel des consignes et encore fois Isabelle peut constater que très peu de personnes écoutent.

    Un steward prénommé Henry comme l'indique son badge, vérifie qu’ aucun bagage ne traine dans les allées, et que tous les passagers attachent convenablement leur ceinture,.

    Isabelle ne se détend que lorsque l' avion prend son rythme de croisière.

    Les stewards distribuent enfin la collation, isabelle est affamée, pour terminer son repas elle commande un café crème, Vadim un whisky.

    Enfin 14 h plus tard leurs bagages récupérés, ils franchissaient les portes de l’ aéroport Louis Armstrong   par bonheur Rose leur a envoyé son chauffeur.

    La journée n’est pas encore terminée. Isabelle aspire à une douche, et une petite sieste. Pour l’instant elle somnole sa tête posée sur l’épaule de Vadim, il lui sourit tandis quelle soupire il sait qu’en fin de soirée elle sera boudeuse, voire irritable. En espérant se coucher vers 22 h au moins, ils auront fait le tour du cadran,  24 h se seront écoulées entre le moment de leur lever et celui du coucher, presque un cycle nycthémère.

     

    ©MBCRéas

      

     

     

    Nycthémère.


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    M a m i e b l e r s i c c

     

    Pour Christine

    Ah tu m'as bien fait travailler pour ce mot

     Allez voilà le résultat

     

     

    image du net

    Immarcescible

     

    Enfin une éclaircie, il pleuvait depuis des jours sans discontinuer.

    La pelouse détrempée, chuinte sous le poids de leur bottes.

    La maison avait pris l’eau de toutes parts. Les violentes rafales de vent avaient eu raison de la fragilité de la porte d'entrée, tout était dévasté.

    Le lambris du hall d’entrée se détache par endroits.la tapisserie est détrempée, les meubles éventrés.

    Isabelle l’air misérable contemple abasourdie les dégâts

    Elle en tremble de tous ses membres devant l’étendue du carnage .Blême elle réalise que la maison de son enfance est perdue à jamais, malgré tous les travaux de rénovation qui s’avèrent nécessaire, elle perdra son âme. Les larmes de colère l’envahissent.

    Personne ne peut lutter contre la nature déchaînée, personne n’est a blâmer.

    L'escalier menant à l’étage est jonché des feuilles de l’érable, et de            vaisselle fracassée, un fatras de mille objets, témoignage de la violence de la tempête, De la superbe baie vitrée du salon, sa pièce préférée de la maison, la plus claire par sa positon stratégique face à l océan ,il ne reste que des débris épars.

    A l’étage elle, entend les volets claquer au vent, il faiblit à peine.

    Elle éclate de rire, pourtant il n’y a rien de risible d’ailleurs, et le rimmel dégouline sur ses joues tels des noirs petits ruisseaux, car elle pleure toujours.Inquiet Vadim s 'approche d’elle.

    Elle le repousse d’un geste de la main, tourne les talons, elle veut être seule un instant.D’un pas décidé, elle se dirige ver l’océan. L’eau est d’un vert ambré.Les grandes marées sont terminées, sur la plage des traces de leur passage, des troncs d arbres énormes sont léchés par les vagues encore fortes aujourd’hui,

    Elles se brisent sur les rochers en bout de plage, le vent humide souffle, un soleil timide tente de percer le bout de son nez,

    Elle s’assoit sur l'un des troncs abandonnés et contemple la ligne d’horizon, des goélands d’ un battement d ailes s éloignent dans le ciel toujours parsemé de gros nuages noirs Non elle ne rendra pas les armes, non cette maison tant aimée retrouvera son faste, elle sera toujours son asile, elle y retrouvera ses aires de jeux .Après tout c’est un miracle quelle soit encore debout.Non la nature ne vaincra pas, elle fera ce qu'il faudra, pour Sa maison. Elle essuie d’un revers de main ses larmes, se lève, secoue le sable accroché à de son pantalon, pour rejoindre Vadim. Lorsqu’elle se retourne, elle le trouve là au bord de la plage, les mains engoncées dans les poches de son cardigan bleu marine.Dans son regard gris acier, elle y lit de l’inquiétude, mais il attend patiemment.

    Elle sourit. Comme elle aime cet homme qui comprend ses besoins de solitude, accepte ses sautes d’humeurs, la comprend mieux encore quelle même, et possède cette patience d’ange comme personne d’autre.

    Elle se jette à son cou et l’embrasse fougueusement Isa est persuadée en son for intérieur que leur amour est immarcescible. 

    - Allons nous en, les éclairs sont sur la mer, l’orage gronde, il va pleuvoir et on ne peut rien faire pour l’instant, je vais contacter l'assurance pour une expertise, ensuite on attaquera les travaux

     

    ©MBCRéas

     

     

     

     

    Image du net

    une pensée pour toutes les familles victimes de la tempête des derniers jours

     

    Immarcescible

     

     


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    Pour  atelier de Christine

     

     

    L’exposition des tentures indiennes s’avérait être un franc succès .

    Les pièces prêtées par les divers musées, des petites merveilles.

    Vadim et Isa admiraient ce magnifique palampore aux magnolias, la perle de l’exposition

    Quelle chance de pouvoir admirer cette pièce maitresse de la collection textile. Ce Musée de la Compagnie des Indes possédait vraiment de superbes objets

    Une véritable féerie indienne, des textiles au mobilier en passant par la porcelaine.

    Vadim avait tenu parole en lui permettant de l’accompagner lors de leur visite de Lorient

    Ils s’étaient rendus la veille à l’opéra écouter la Traviata .Une pure merveille, la direction musicale, un sans faute.

    La chanteuse   interprétant Violetta bissée comme il se doit. Epoustouflante sous les feux de la rampe.

    Ce rappel du public, l’avait profondément émue .Tous les spectateurs purent le voir, une larme  perla au coin de son œil, elle ne fit rien pour la retenir

    Isa souriait heureuse au souvenir de  cette belle soirée.

    Pour finir ils s’étaient promenés le long du quai de Indes et assisté aux préparatifs des pécheurs qui s’en allaient ensuite pour la pêche  au lamparo.

    La soirée s’acheva au Café Leffe, la vue sur le port de plaisance attirait les foules, tout comme la cuisine, l’arome s’en dégageant titillait vos papilles. Son décor loin des concepts de grande pompe ne laissait pas indifférent.

    Malheureusement demain ils rentreraient sur Paris, Vadim venait de recevoir un appel important, le contraignant à écourter son séjour et Isabelle ne souhaitait pas rester seule

    Ils reviendraient pour terminer leur visite et elle espérait pouvoir à nouveau lamper ce chouchen quelle appréciait depuis sa découverte.

     

     

    ©MBCRéas

     


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    Pour Christine

     

    -Ah mes aïeux quelle journée.

    Je maudis les créateurs de ce jeu débile. Une noble cause il est vrai mais peut etre, auraient ils pu faire plus soft.

    C’est vrai que Lucien est très particulier et que je n’ai pas eu trop de chance au tirage de me retrouver en binôme avec lui

    C’est une vraie cangue et le suivre, un parcours du combattant. Il m’a fallu la jouer câline

    Il prend tout si au sérieux, et il déteste tellement perdre Ce Galicien d’origine s’avère être un véritable macho qui plus est.

    Il faut que tout soit sous contrôle et waouh rien d’à peu près !

    Il s’est présenté pour ce défi avec un esprit compétitif digne d’un winner comme il se dit aujourd’hui.

    Il est arrivé chaussé de calige(s), une ancile a son bras et la lance dans l’ autre. Si je suis forte en vocabulaire ce n’est pas de mon fait, il m’a donné un petit cours

    A çà payait croyez moi. Et je suis là à le regarder comme une idiote j’en cligne des yeux.

    Tout le monde était mort de rire.

    Il aligne pas trois mots sans bégayer, en plus il ne parle trop bien notre langue

    - ah moi j’aurais bien aimé me retrouver avec lui dans ce tunnel caligineux avec lui, lance Lauren

    Ce regard ténébreux, ce corps d’athlète, waouh ces tablettes de chocolat et sa fossette au menton, il est trop craquant

    - Lauren tu es impossible, dès que tu vois un homme au physique avantageux tu en perds ta culotte

    Je te dis que c’est un carcan ce mec. Tu peux le regarder sous n’importe quel angle. Il est beau point. Est-ce que çà suffit ?

    -Oh çà dépend ce que tu veux en faire ajoute Alice. Moi j’adore son regard d’aigle.

    - Oui oui moi aussi, j’adore il est génial, renchérit Aline

    - mais vous avez perdu la tête les filles ! Il est agile certes, musclé, athlétique, des allures de mannequin mais c’est une coquille vide, il a rien dans le citron et je dirais plus il me semble un peu attardé. Son cerveau n’est qu’une lagune stérile.

    Les filles haussent toutes les épaules :

    - quelle importance il parait que c’est une bombe au lit lancent-elles en gloussant comme des pintades

    - Je renonce lance Isabelle, vous n’êtes jamais sérieuses

    -Isa, pour une partie de jambes en l’air perso je me fiche qu’il est un cerveau réplique Lauren

    - mais il bégaie !

    Alice et Aline se remettent à glousser : il n’a pas besoin de parler !

    Lucille leur lance un regard noir et les abandonne, Vadim vient d’arriver enfin

      

    © MBCRéas

     

     

    Caligineux

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    T A L U N R E I X A J E I

    Juxtalineaire

     

    Pour Christine

     

    Juxtalineaire

     

     

    Je ne tenterais même pas de placer ce mot

     

    Vadim et Aurélien se retrouvèrent dans le jardin du parc

    Rendez vous pris depuis plusieurs semaines

    Les travaux avaient débuté depuis quelques jours et la demeure s’en trouvait rajeunie, après juste quelques coups de peinture

    La bibliothèque avec son haut plafond et sa tapisserie jaunâtre, prendraient des nouvelles couleurs chaudes et chatoyantes

    Quelques idées d’aménagement lui trottaient déjà dans la tête. Vadim avait déjà repéré des fauteuils dans lesquels, ils liraient confortablement installés face à la haute cheminée en marbre rose du Portugal les soirs d hiver

    Pour l’instant les couleurs juraient terriblement avec l’ameublement actuel, quel manque de gout !

    Les déménageurs devaient venir retirer les meubles et les travaux dans cette pièce commencer dans la semaine

    Vadim s’était vu aliéner cette propriété et dans un premier temps au vu de cette horreur, prévu de la vendre, sachant qu’il n’y élirait jamais domicile

    Mais il avait vu le regard pétiller chez Isabelle la première fois qu’ils étaient venus, elle avait hoquetée de stupeur en entendant qu’il souhaitait s’en débarrasser et au plus vite

    Pour elle c’était une injure pour ceux qui lui en avait fait don, une demeure aussi altière dans sa famille depuis autant de générations

    Quel magnifique héritage. Elle se verrait bien la taulière quand a elle, lui avait elle soufflé après avoir embrassé d’un regard le magnifique hall d’entrée

    Quelle atmosphère relaxante, le temps semblait ralenti, suspendu !

    Après la visite du parc ils visitèrent l’ancienne laiterie que l’on rejoignait par l’allée bordée de rosiers rouges, qui reliait toutes les dépendances annexes et menait jusqu’au lac

    Isabelle semblait subjuguée.

    Aurélien l’attendait les plans pour l’aménagement des jardins sous le bras

     

    Juxtalineaire

     

    Bonne journée


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