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les mots
domination - libération - despote - déterminé - se fixer - crampon - harpon - ligotage - glacier - cime - sommet - flanc
Hallucinant, aujourd’hui au vu des images de la vidéo embarquée, elle réalisait le danger quelle avait couru !
Quelle aventure,
Partir à l’assaut du glacier, ne semblait pas, pourtant aussi insensé, ni plus fou qu’une autre de leurs escalades
1000 fois avec Gilles son guide de montagne, ils avaient attaqué des sommets d’une autre dimension, relevés des défis plus dangereux encore
Mais jamais, à non jamais, elle n’aurait imaginé une seconde, ce parcours du combattant
Et encore bien moins que Robert frise la démence, despote, certes, une réputation non usurpée mais détraqué à ce point ?
Une folie qui aurait pu les entrainer dans une issue fatale
Hissés a flanc de montagne, vaille que vaille, une coulée technique qui avait tournée au cauchemar
Rien vraiment rien ni personne n’avait pu raisonner leur homme, n’y le sortir de son délire !!
Tout avait débuté sous les meilleurs auspices, temps clair, frais et sec
Après un vol en hélicoptère plutôt calme, pendant lequel toute équipe détendue, vérifiaient, crampons, cordes mousquetons, baudriers ,le pilote les avaient déposé sur le plateau
Ajustant gants, anoraks, les yeux au ciel, leur but s'élevait devant eux, la cime des arbres s’était couverte dans la nuit d’un blanc manteau, un spectacle toujours saisissant !
Puis très rapidement pour des raisons inexplicables ils s’étaient trouvés à la rue. Et tout était parti à vau l’eau
Robert effrayé, probablement, jouait de sa domination, déterminé à les mener, hurlant les menaçant de ligotage et d’un harpon (propos et objets si inappropriés en cet instant) à destination.
Enfin après être tous parvenus à se fixer, et avoir enfin trouvé une ouverture, l’équipe parvint à se reconnecter et Gilles reprendre sa place et les mener à bon port.
Robert ayant perdu complètement la connexion avec le monde réel (ivresse des hauteurs, manque d’oxygène, elle se posait la question) avait dévissé près du sommet résultat des courses : fracture radiale et cubitale (une petite ostéosynthèse et tout rentrerait dans l’ordre) mais surtout des troubles comportements qui ne semblaient sévères.
Elle poussa un soupir de soulagement, non vraiment d’un temps on ne l’y reprendrait pas
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Depuis une heure Laurence ne cessait de gueuler comme un putois.
Elle était si furieuse qu’elle ne se contrôlait plus. Isabelle la regardait sidérée
Jamais elle n’avait vu sa sœur dans une telle colère. Soit, Nicolas dépassait parfois la mesure. Soit, il fallait bien de nos jours garder les ouverts, les ados s’avéraient être parfois si irresponsables.
Tout de même toute cette scène lui paraissait un peu excessive et si pour de simples broutilles Laurence ne parvenait pas à garder son sang froid !
Nicolas l’excédait au-delà du raisonnable ces derniers temps Laurence se lançait dans des débats et des discours grandiloquents qui laissait froid le jeune garçon
Isabelle pensait bien que ce n’était point la bonne méthode, plus jeune que sa sœur (pour cette raison peut être) elle pronait d’autres relations parents –enfants basés sur la confiance.
Enfin facile à dire quand soi même sans enfant à éduquer hurlait Laurence
Ce combat au corps à corps s’avérait perdu d’avance, personne ne voulait céder d’un pouce
Ni les punitions, ni les menaces n’avaient d effets sur Nicolas, bien au contraire
.Elle soupira, se demandant comment elle pourrait faire passer le message à sa sœur
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L’enfant dans sa belle robe chamarrée, s’est d’abord un temps occupée, contemplant le jardin, du fauteuil en rotin posé devant la fenêtre ouverte.
Mamie lui suggérant d’ouvrir grand les yeux, les oreilles, le nez, de sentir la nature si proche.
Entends-tu le chant des oiseaux, le chuchotement des arbres bruissant sous la brise matinale ?
Vois-tu au loin horizon bleuté, tremblotant sous l’effet de la chaleur qui s’installe ?
Sens-tu l’odeur du gazon fraichement tondu ?
Remarques tu le magnolia au fond de l’allée, en sens tu le parfum captivant qui t’assaille ? Fermes les yeux et vois, fermes les yeux et sens, ferme les yeux et entends
Ensuite tu nous raconteras, tu chercheras les mots pour l’écrire, les mots nouveaux nous les chercherons ensemble
Mamie Jeanne est institutrice, elle souhaite que les enfants s’enrichirissent de 1001 choses.
Et pendant que Rose, enfant docile, complaisante s’évertue à cet exercice, elle Mamie Jeanne de sa plus belle calligraphie se lance dans une missive bien délicate.
Levant la tête elle pourrait, elle aussi, voir par la fenêtre, humer, entendre le doux chant des oiseaux mais pour l’instant l’heure est grave et rien ne la distraira.
Elles étaient prêtes à partir en promenade, engoncées dans leurs chapeaux de paille quand le facteur, déposant sa funeste lettre, s’en est venu troubler ce doux moment de plénitude.
Rose est venue la rejoindre au bureau maintenant, c’est une trop jeune enfant pour quelle patiente mais Mamie Jeanne promet que ce ne sera pas long, et Jeanne tient toujours ses promesses Apres un petit sourire à Rose, une feuille de papier offert à la gamine pour l’occuper encore un peu : un beau dessin peut être de la vue de ton fauteuil ma chérie ?
Mamie Jeanne fronce les sourcils tracassée par les décisions quelle doit prendre, l’avenir de l’enfant près d’elle en dépend.
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la Collecte d' Edagane
Vie, naître, grandir, s'épanouir, existence,floraison, mate,
futur, obscur, ténèbres, nuit, étoiles, brillante, surface
Assise sur les marches du perron pâlemment éclairé par le lampadaire de l’allée Isabelle contemple le jardin alentour, Dans le clair obscur le magnolia blanc en pleine floraison,
Ses pétales blanches bruissent dans l’air du soir, dégageant ce suave parfum quelle adore
Sur la ligne d’horizon, le lac est perceptible, éclairé par la pleine lune, chassant les ombres de la nuit
Au parfum du magnolia se mêle celui de la pelouse franchement tondue,
Le firmament scintille de 1000 lueurs, elle reconnait les différentes constellations : Le grand Chariot, la grande ourse, la grande casserole…
Combien d’heures passées ici avec son père passionné d’astronomie
La préférée d’Isabelle Cassiopée, de par son nom qui incite au rêve. Cette maison qui l’a vue naitre, grandir, s’épanouir. Cette demeure autrefois si pleine de vie. Enfant choyée, dorlotée, aimée, une existence douce, préservée
Avec Laurence sa sœur, combien de soirées, collées l’une à l’autre sur ces même marches à rêver d’un futur de conte de fées, de princes, de rois et plus tard de stars de cinéma
Ce soir elle pleure son père absent , mais une étoile nouvelle clignote (d'une blancheur un peu plus mate que les autres bizzaremment) comme un message d’espoir
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