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Affliquet
Affliquet : (a-fli-kè), n. m. Petit bijou et objet de parure agrafé aux vêtements.
Atelier de Christine par intérim
Pendant ce temps Enora enfin rentrée chez elle, se faufile le plus discrètement possible afin de regagner sa chambre. Il est tard et elle risque de se faire surprendre. Depuis des mois ses parents ne parlent que de la prophétie, enfin de cette légende idiote dans laquelle son destin et celui d’Arwan petit fils d’Armaelle sont liés.
Foutaises ! Son avenir et l’homme qui partagera sa vie elle le choisira, et personne au monde et surtout pas une légende vieille de 1000 ans ne décidera pour elle. Les signes ! Toute la famille semble obnubilée par les signes apparus depuis quelques lunes.
Elle admet que le jeune homme est charmant, plutôt beau, concède elle en y songeant et faisant la moue, qu’il possède ce don mythique qui devrait les sauver, mais de quoi voyons ? Le fléau quel fléau ? Une invention de l’aïeul à la mémoire incertaine, se dit-elle en secouant la tête. De toute façon le jeune homme l’agace, depuis des semaines elle le sait à l’affut, la pistant pour la surprendre. Est-ce là un comportement digne d’un sauveur ? Un comportement d’adolescent immature oui !
Elle sourit en songeant comment Anaïg l’a piégé l’acculant dans la futaie. C’était si drôle, beaucoup moins, reconnaît elle quand il a usé de son pouvoir pour se protéger de la louve, elle a craint un instant qu’il ne lui fasse du mal.
Des pas dans le couloir la font sursauter Vite , elle se cache dans un recoin obscur de ce souterrain qu’elle emprunte régulièrement et qu’elle connait comme sa poche Elle ne souhaite discuter avec personne ne voulant pas avouer qu’elle vient de rencontrer Arwan, elle croulerait sous le feu des questions. Plus tard peut être. Ainsi à l’abri des regards elle surprend un groupe de personnes qu’elle ne connaît pas, et en reste le souffle coupé.
Un homme fluet sans âge affublé d’un kilt aux couleurs des MacKinson mène le groupe. Il semble inquiet, elle le lit sur son visage. Derrière lui, une femme d’une grande beauté semble glisser plutôt que marcher , tant son allure semble irréelle. Elle porte une robe vaporeuse de plusieurs voiles colorés qui semblent flotter autour d’elle, un affliquet scintillant les maintient tous ensemble, à son cou brille un énorme grenat et sa tiare de diamants accroche la lumière tandis que les flammes des torches s’allument au fur et a mesure de leur avancement dans le couloir.
Un cortège d’une quarantaine de personnes au bas mot, en file indienne dans ce sombre couloir qui vont l’empêcher d’être à l’heure dans son lit avant que sa nourrice n’apparaisse pour le rituel du lever immuable depuis sa naissance
Flute qu’elle tuile marmonne telle entre ses dents, elle allait devoir faire demi tour et emprunter un passage beaucoup plus long. Soudain un souffle dans sa nuque. Elle se relève brusquement heurtant le linteau. Se retournant vivement pour faire face à l’intrus et ses yeux s’écarquillent de surprise. Devant elle les bras croisés sur sa généreuse poitrine, sa nourrice Aileen l’air furibond. Jamais Aileen n’emprunte le souterrain, elle déteste l’obscurité et tous les coins sombres emplis d’après elle d’horribles créatures malfaisantes.
- Enora Oregane Nolwen De MacLean lance t elle à la jeune fille. Pourriez-vous m’expliquer votre présence dans ces souterrains en cette heure ?
Enora soupire à l’énoncé de son titre de noblesse, personne n’y fait jamais allusion. Pour l’ instant ce qui l’inquiète c’est de se laisser surprendre par ces étrangers qui déambulent sous sa maison.
- Chut Aileen on va t’entendre et je ne sais pas qui sont ces gens qui empruntent notre souterrain. Allons nous en vite souffle telle à mi- voix en lui prenant le bras.
Aileen secoue la tête :
- Je venais à leur rencontre en fait à la demande de votre père .
©MBCRéas
Episodes précédents
Arwan et Enora
Tags : atelier de christine, jeux de lettres, des mots des histoires
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Commentaires
une participation bien étayée !! comme Violette !
bon dimanche ensoleillé ! bise s!