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    La petite semaine à la nouvelle Orléans fut vraiment fantastique Bien qu’ils eussent réservé des chambres dans un merveilleux hôtel du quartier Français, prétextant pouvoir ainsi profiter de toutes les attractions en nuitées, étant ainsi sur place, ils leurs avaient fallu céder à Rose et la rejoindre dans sa splendide demeure

    Elle avait su déployer tous ses artifices pour les convaincre.

    Impensable d’avoir pu songer une seconde que Rose ne les accueillent pas en grande pompe dans sa fastueuse demeure

    Elle en était toute chagrinée et chamboulée .Invités en ignoraient ils la définition ?

    Jouant avec brio de ses talents, elle parvint à toucher leur fibre sensible, et c’est la larme à l œil, alors qu’elle jetait un regard charbonneux vers Isabelle pour son manque de soutien, quelle joua sa grande scène de malheureuse,

    En fait, elle les voulait sous sa coupe, cherchant à favoriser des relations entre ses deux chouchous Et surtout elle souhaitait tout savoir.

    Rose se targuait d’organiser les plus somptueuses journées champêtres et force de reconnaitre son don pour l’événementiel !

    Malgré une chaleur étouffante, lourde d humidité, sa journée fut couronnée de franc succès. Les plus grandes et anciennes familles de la communauté sudiste se pressaient toujours à sa porte et bien que Rose ne possède aucune lettre de noblesse, aucun célèbre ancêtre, les Filles de la révolution Américaine l’avaient adoptée

    Tout commençait par un défilé très représentatif du Sud, robes longues et crinolines, grands chapeaux de pailles

    "Les belles " comme elles se surnommaient ne ménageaient pas leur efforts pour transmettre et cultiver l’héritage sudiste à travers de nombreuses représentations.

    De chevaleresques et beaux gentlemen choisis parmi l’élite de la communauté les accompagnaient dans cette extravagante cérémonie.

    C’est ce que chuchota Max à Vadim, tandis que les jeunes femmes, éternelles enfants se plongeaient dans un passé démodé et révolu, quelque peu suranné.

    Rose excitée comme une puce, chipotant les chips contemplait son œuvre. Elle avait quant à elle, revêtue une splendide robe de taffetas moirée  Lucille et Rose s’étaient laissées convaincre de porter de mousseuses robes de mousselines, assorties de gants blancs (quelles avaient grand hâte de retirer, ainsi que les chaussures à talons haut, Lucille n’appréciait que modérément, d’un style plutôt sportif au quotidien)

    Max et Vadim ne s’étaient point laissé prendre et refusé le costume, malgré les supplications de Rose, ils ne tenaient pas à le payer chèrement, la journée serait longue Seul Thomas portait l’habit, avec classe devaient ils reconnaître. Eux avaient optés pour jeans clairs et chemisette blanche, tenues assorties, seule concession faite à la maitresse de maison.

     

     ©MBCRéas


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  • On a beau mener le bœuf à l’eau, s’il n’a pas soif… (Se dit d’une personne entêtée)

     

    On a la chance qu’on se fait (chance liée à nos actes – on construit son propre avenir)

     

    On donna des yeux à un aveugle et il se mit à demander les sourcils (Se dit d’un homme insatiable)

     

     

    Rose ne cessait de répéter à Lucille qu’on a que la chance qu’on se fait, celle butée ne voulait rien entendre

    Rose la tannait depuis jours mais elle avait beau y faire, elle ne pouvait mener le bœuf a l’eau s il n a pas soif !

    En fait Lucille riait sous cape, amusée par l’acharnement de son amie, et de toute façon elle ne souhaitait pour l instant rien lui révéler.

    Son amitié toute neuve avec Max se révélait être un vrai bonheur, mais connaissant que trop bien son amie, il ne valait mieux rien dire car comme le dit le proverbe si tu donnes des yeux a un aveugle, il se mettra à demander des sourcils. Elle ne savait donc que trop ce qui arriverait.

    Depuis l’accord passé avec Max lors de fameuse fête, ils avaient joué tous 2 avec Rose, Lucille se sentait un peu coupable parfois, mais après tout elle l’avait bien cherché, parfois son besoin de voir son entourage heureux lui faisait dépasser les limites et faisait preuve d’ingérence dans la vie des autres.

    Mais Lucille lui était toutefois infiniment reconnaissante car sans elle Dieu sait ce qui aurait pu lui arriver.

    Quand à Max, il vénérait Rose tout autant mais ne le reconnaitrait jamais devant elle

    Elle serait impossible alors et eux totalement à sa merci.

    Mais Rose déjà, concoctait un nouveau plan en son for intérieur, cette diablesse possédait plus d’une corde à son arc, elle avait décrété que Max et Isabelle étaient fait l’un pour l’autre et elle s appliquerait pour que cela soit ainsi. Point.

    Son doux et discret époux tentait de la calmer mais rien n’y faisait, n’étaient ils pas la preuve vivante du couple parfaitement assorti et fruit d’une rencontre programmée par leurs amis communs ?

    Thomas ne le niait pas au contraire, il bénissait tous les jours son frère Henry , par qui cette rencontre fut possible. Et malgré que Rose et lui soient si dissemblables, ils s’aimaient passionnément. Cette femme fantasque était toute sa vie, et sa vie sans elle serait impossible, pour elle, capable de 1000 folies

    Toutefois il tentait désespérément de lui faire comprendre que ces êtres qu’elle voulait voir ensemble se trouvaient être encore trop blessés pour une aventure sentimentale, trop effrayés par la crainte de saigner encore.

    Bêtises que tout cela lançait Rose.

    - Lucille n’a que trop attendu et Max ne va pas nous faire un fromage pour une petite peste qui ne le méritait pas.

    Thomas soupira, Rose ne démordrait pas, de toute façon elle n’avait nul besoin de lui Isabelle et Vadim arrivaient demain, Ils seraient des bien meilleurs alliés que lui.  

     

    ©MBCRéas

     

    Entremetteuse

     


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  • Lucille s’est laisse convaincre de mettre la main à la pate. Rose organise une soirée très mondaine. The best people, la crème, le gratin de Boston sera la, l’occasion de faire des connaissances et de saisir des opportunités.

    Rose glousse ravie, Lucille soupire suspectant celle ci d objectifs un peu différents

    D’ ailleurs Rose annonce la couleur, Max arrive ce soir. Lucille s’emporte aussitôt et menace de rentrer chez elle.

    Elle est furieuse .Rose est impossible parfois, ne voulant rien entendre ne sait elle pas que son histoire avec Adrian la marquée au fer rouge pour toujours ?

    Rose hausse les épaules

    - Il te faut passer à autre chose maintenant et arrête de tout monter en épingle pour des broutilles.

    7 ans ! Lucille il n’est que grand temps de trouver un homme pour tourner complètement la page et Max me semble un très bon choix, de plus il est déjà dingue de toi et c’est un homme tendre, attentionné et beau, très beau même.

    Il possède un grand sens de l'honneur, je te rappelle que sa dernière compagne était une pestouille sans nom ! Il a autant besoin de toi que toi de lui.

    - Non jamais de la vie, je n’ai besoin de personne !

    Rose éclate de rire, de ce rire cristallin qui emplit la pièce de bonne humeur.

    -Lucille tu n’as que 30 ans tu dois oublier ta triste a venture et faire confiance aux autres, max n’est pas Adrian, d’abord des comme lui il ne doit pas y en avoir 2 sur terre.

    - J’ai confiance en toi Rose, mais je ne souhaite pas d’homme dans ma vie bien que je te le concède Max semble vraiment adorable et que nous ayons beaucoup d’affinités. De toute façon je viens à peine d’arriver laisse moi me trouver un boulot.


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  • Assise sur la méridienne, une tasse de café à la main, Lucille tente de s’impliquer dans la conversation

    Un peu palotte par manque de sommeil, ses nuits sont toujours difficiles, peuplées de rêves effrayants dont elle ne parvient toujours pas à se défaire.

    Un ami de Rose parmi eux depuis plusieurs jours, leur tient compagnie

    C’est un très bel homme, blond aux yeux bleus,de stature athlétique, élégant tout en simplicité , jeans et chemise ,et cultivé semble t’il.

    Lucille soupçonne Rose d’arrières pensées. Certes louables mais elle ne se sent pas encore prête pour une relation, pas assez solide pour faire confiance à un homme ( malgré toutes ces années)

    Toutefois sa bonne éducation et son talent pour tricher en public (bien que ce ne fût pas jadis dans ces principes de tromper son monde) lui permettent de jouer cette navrante comédie.

    Elle devrait être séduite, c’est sur, de nombreuses jeunes femmes de son âge le seraient, mais elle n’est plus la naïve jeune femme de jadis et elle ne subira plus des situations qui lui déplaisent.

    Elle sourit à Max, rit de ces bons mots sans se laisser distraire par le bruit de la pluie qui frappe fort contre les carreaux.

    Rose et lui débattent d’un article lu dans le journal du matin, ce dernier attentat sanglant à Kaboul.

    Antoine vient d’arriver, un livre sous le bras.

    Il se passionne pour l’ornithologie, une nouveauté depuis qu’il recueille avec Linette, ces oiseaux tombés du nid.

    Justement il vient de découvrir leur nom : des traquets à tête grise.

    Il s’est disputé avec le jardinier et sa compagne la cuisinière qui menaçait de les plumer et les présenter à diner.

    Un humour que l’enfant trop jeune n’a pas saisi.

    Lucille sourit à son fils qui vient se nicher près d'elle boudeur.

    Max est sous le charme, malgré les murs qu’elle dresse autour d’elle . Il comprend qu'il lui faudra séduire le fils pour les faire tomber

    © MBCRéas


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