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    Les gardians se préparaient à la parade, les gamins jouaient courant, dans tous les sens lancés dans un jeu queux seuls pouvaient comprendre, sous les yeux attendris des mamans

    Isa se grisa de cet innocent spectacle

    Au loin la marina. Elle percevait le clapotis des vagues heurtant les coques de bateaux à quoi

    Elle mit ses mains en visière, se projetant de l’éclat du soleil. La journée promettait d’être très chaude. Immobile elle scrutait l horizon, cherchant un ombre familiarise parmi le petit groupe affairé autour du batch le Madiran, mais ne trouva pas celui quelle cherchait.

    Tout proche le son des sabots, la sortie de sa contemplation, les chevreaux piaffaient .l es cavaliers se rapprochaient de la barrière. Parmi eux son cousins Victor.

    Elle le reconnut aisément, jeune homme d’une vingtaine d’années, athlétique, halé par le soleil camarguais, son regard smaragdin n’en était plus intense.

    Les filles craquaient pour lui, c’était admis dans la famille. les garçons () s’avéraient irrésistibles source parfois de bien de querir de filles

    A cet heure vêtu de son braio et d’un chemise a carreaux dans la plus pure tradition gardiane, il caracolait une tête du peint groupe, son rire franc et joyeux se mêlait à celui de ses compagnons.

    Un baiser doux comme une caresse déposé dans le creux de son cou la fit frissonner de plaisir, se retournant ses yeux émeraudes si semblables à ceux de Victor croisèrent le regard gris acier de Vadim

     

    ©MBCRéas

    Fête camarguaise


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    Dans quelques jours l’Epiphanie, une autre de ces fêtes religieuses  

    Pour Vadim enfant, journée gourmande , avec ses distributions de friandises et cette fabuleuse galette de rois que cuisinant sa grand-mère et de merveilleux instants de bonheur Souvenirs de la grande table avec sa belle nappe blanche brodée ,les verres en cristal étincelants , cette belle vaisselle que l’on ne sortait que pour les grandes occasion

    Bien sur Noël se fêtait comme il se doit, mais pour sa grande mère aux origines espagnoles les cadeaux se distribuaient le jour des Rois. Sa madeleine de Proust, la galette et il se trouvait renvoyé à ces merveilleuses journées

    Mamie Isabel, nippée comme une princesse présidait la table, il fallait s’approcher d’elle en apnée, les effluves de son lourd parfum entêtant, celui des fêtes mêlé, vous prenant à la gorge

    Avec ses cousins ils se moquaient de cet accoutrement bizarre (les enfants sont cruels parfois) elle fronçait les sourcils, consciente de leur moqueries, peinée mais cela ne durait pas

    Mamy Isabel la bonté même, tolérante comme peu, douce aimante, ne connaissant pas la haine marmonnait dans sa barbe quelques mots en espagnol qu’ils ne saisissaient pas.

    Elle tapait dans ses mains et que la fête commence par la distribution de cadeaux à ces petits monstres puis nous dégusteront la tarte nappée au chocolat chaud .Plus personne ne pipait mot

     

    ©MBCRéas

     

    Epiphanie


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    «  Malgré tous nos efforts, menés tambour battant, rien n’y fait.

    Comment de nos jours cette hégémonie peut elle perdurer.

    De telles pratiques singées depuis des siècles sont ignobles.

    C’est donc çà le monde ? Un ramassis de gnomes gominés ? Un homogénie fantasmagorique ? Un éonisme éhonté ?... »

    Ainsi s’enflammait Alphonse Dutour

    Il tenait en haleine l’auditoire subjugué par son charisme et ce discours grandiloquent. Pour certains, c’était la énième fois qu’ils assistaient à cette démonstration. Pour Vadim quant à lui, il se demandait encore comment Jacques était parvenu à le convaincre d’assister à cette réunion.

    La campagne électorale battait son plein, et Alphonse Dutourd, l’un des candidats s’avérait en être, un des favoris

    Pourtant Vadim ne semblait pas convaincu.

    L’entrée en matière avec cette rhétorique ronflante, théâtrale, lui déplaisait

    Son regard se porta sur la salle alentour. Une jeune femme blonde soignée de sa personne écoutait bouche bée. A premier rang devant l’estrade des moines en tenues Tibétaines (il n’était point sur qu’ils en soient), côtoyaient des hommes en costume Armani, et des grandes jeunes femmes toutes en jambes et tenues sexy distribuaient des petites génoises fourrées, et d’autres gourmandises.

    Le champagne coulait à flot. Toute l’assistance arborait des mines réjouies

    Mais pour Vadim toute cette mise en scène lui faisait songer à un grand show à l’Américaine.

    Alphonse Dutour s’avérait être un locuteur de talent, après cette mise en bouche flamboyante, sa voix se fit douce et posée, juste un murmure, l’assemblée se fit silencieuse afin de mieux saisir ses paroles.

    Son portable se mit à vibrer, s’éloignant il le sortit de son veston et sourit en lisant le message d’Isabelle. Elle n’avait pas souhaité l’accompagner, cet Alphonse l’horripilait. L’ayant rencontré dans une petite soirée plus intime chez des amis communs, elle l’estimait imbu de sa personne et d’un égoïsme invétéré. De ce fit pas du tout à l’image de ce qu’il prônait dans sa campagne.

    -Tu t’amuses ? disait le message. Car dans le cas contraire, tu pourrais venir me rejoindre .Je suis au café de Flore

    - J’arrive lui répondit il

    Et tandis qu’il tournait les talons, la salle bruissait applaudissements

     

    © MBCRéas

     

    Ennui


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    C’était l’apothéose pour Isabelle, elle n’aurait jamais imaginé un seul instant que la situation vire au cauchemar.

    Une simple visite de galerie  d’art !

    Malgré son ton apaisant, elle ne parvenait à calmer ce bel éphèbe à chevelure ébène qui s’était joint au groupe de ses amies Abandonnée par ses ainées, après un petit clin œil discret (elle saisissait maintenant qu’ils envisageaient de la caser avec le jeune homme lui laissant un peu d’intimité, elle semblait si malheureuse depuis sa rupture avec Vadim), elle se retrouvait là désemparée

    Agité, nerveux, ne tenant place, nulle apathie dans son regard mais une sourde angoisse perlait de ses pores et il lançait des regards effrayés autour de lui, détournant les yeux des tapisseries murales couvertes de 666, et d’autres graffitis

    Il fini par lui avouer qu’il était atteint d Hexakosioihexekontahexaphobie

    Elle le regarda éberluée, premièrement jamais elle n’aurait pu prononcer sans hésitation un nom pareil et deuxièmement, elle ignorait quelle phobie il pouvait évoquer, quoiqu’il semble évident que les figures cabalistiques de la salle le déstabilise

    Il parvint à le lui expliquer non sans mal, tout son corps sursautant au moindre bruit

    La salle était comble

    Cette exposition dans cette demeure inhabitée, qu’elle fini par trouver lugubre désormais s’avérait cependant un franc succès

    Le thème fantasmagorique et diabolique choisi par Guillain attirait un public curieux et passionné

    Brusquement Isabelle trouva l’atmosphère dérangeante, Ulric en subissait les conséquences de manière physique, il fut violemment pris d’épistaxis, sa chemise de baptiste blanche se trouvait constellée de petites taches rouges

    Un joueur de saxophone entama une mélodie, tandis qu’une jeune femme en bikini rouge servait des boissons aux invités

    Elle leur proposa un petit verre d’absinthe Rendue nerveuse par le comportement perturbant d’Ulric elle pianota sur le comptoir en zinc auquel elle était accoudée jetant des regards autour d’elle à la recherche de ses amis

    Ne les voyants pas, elle sortit son téléphone portable de son sac et envoya un message à Marie espérant que dans ce brouhaha, elle entendrait son appel au secours, levant la tête elle vit la petite bande à 2 pas d’elle en contemplation devant l’œuvre, clou du spectacle de Guillain quelle avait elle même admiré quelques temps plus tôt et qui comme Ulric l’avait ébranlée, et émue mais d’une toute autre manière

    Elle se précipita vers eux laissant un Ulric inapaisé, lui jetant des regards fréquents tandis quelle fendait la foule pour rejoindre Anne et Marie

    La seule solution pour sortir Ulric au plus vite, peut être même devraient ils appeler les secours

     

    ©MBCRéas

    Cauchemar au musée


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    -Ah mes aïeux quelle journée.

    Je maudis les créateurs de ce jeu débile. Une noble cause il est vrai mais peut être, auraient ils pu faire plus soft.

    C’est vrai que Lucien est très particulier et que je n’ai pas eu trop de chance au tirage de me retrouver en binôme avec lui

    C’est une vraie cangue et le suivre, un parcours du combattant. Il m’a fallu la jouer câline

    Il prend tout si au sérieux, et il déteste tellement perdre Ce Galicien d’origine s’avère être un véritable macho qui plus est.

    Il faut que tout soit sous contrôle et waouh rien d’à peu près !

    Il s’est présenté pour ce défi avec un esprit compétitif digne d’un winner comme il se dit aujourd’hui.

    Il est arrivé chaussé de calige(s), une ancile a son bras et la lance dans l’autre. Si je suis forte en vocabulaire ce n’est pas de mon fait, il m’a donné un petit cours

    A çà payait croyez moi. Et je suis là à le regarder comme une idiote j’en cligne des yeux.

    Tout le monde était mort de rire.

    Il aligne pas trois mots sans bégayer, en plus il ne parle trop bien notre langue

    - ah moi j’aurais bien aimé me retrouver avec lui dans ce tunnel caligineux avec lui, lance Lauren

    Ce regard ténébreux, ce corps d’athlète, waouh ces tablettes de chocolat et sa fossette au menton, il est trop craquant

    - Lauren tu es impossible, dès que tu vois un homme au physique avantageux tu en perds ta culotte

    Je te dis que c’est un carcan ce mec. Tu peux le regarder sous n’importe quel angle. Il est beau point. Est-ce que çà suffit ?

    -Oh çà dépend ce que tu veux en faire ajoute Alice. Moi j’adore son regard d’aigle.

    - Oui oui moi aussi, j’adore il est génial, renchérit Aline

    - mais vous avez perdu la tête les filles ! Il est agile certes, musclé, athlétique, des allures de mannequin mais c’est une coquille vide, il a rien dans le citron et je dirais plus il me semble un peu attardé. Son cerveau n’est qu’une lagune stérile.

    Les filles haussent toutes les épaules :

    - quelle importance il parait que c’est une bombe au lit lancent-elles en gloussant comme des pintades

    - Je renonce lance Isabelle, vous n’êtes jamais sérieuses

    -Isa, pour une partie de jambes en l’air perso je me fiche qu’il est un cerveau réplique Lauren

    - mais il bégaie !

    Alice et Aline se remettent à glousser : il n’a pas besoin de parler !

    Lucille leur lance un regard noir et les abandonne, Vadim vient d’arriver enfin.

     

    © MBCRéas

    Le défi


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