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Tel un fantôme invisible dans ses voiles diaphanes, elle vagabondait en toute innocence dans la pâle lumière de cette aurore automnale.
Sa nudité à peine masquée sous des dentelles lumineuses, elle émergea du brouillard traversant les eux miroitantes du lagon.
Son rire de cristal résonnait dans la clairière éblouissante de lumière contrastant avec les sombres passages quelle venait de quitter.
En vérité, visible seulement par les pures âmes du monde d’en bas, elle ne craignait nulle mauvaise rencontre aussi toute à sa folle fantaisie, elle glissait dans les vapeurs ouatées de ses délires.
Voletant de rive en rive emplie d’un sentiment d’ivresse absolue, sans l’effet pervers du vin.
Dans ses yeux émeraude brillaient milles étoiles.
Entièrement comblée, heureuse d’avoir enfin obtenu ses ailes, un grand pas enfin et la reconnaissance de ses pairs pour ses talents de magicienne.
Tout à sa contemplation de ses ailes arachnéennes et à l’écoute de sa psyché intérieure petite fée mélusine sursaute à l appel de son nom, un appel lointain et proche à la fois.
Qui vient donc troubler sa quiétude tandis quelle contemple son reflet dans les eaux scintillantes ?
Elle soupire agacée par ces sons, lointains mais qui deviennent phrases claires et nettes et la rejette sur le rivage hors de ce monde féerique.
-Tu m’entends ? Qu’est ce qu’on mange ce soir ?
Voilà il est temps de laisser son imagination en veille et de revenir plus tard sur le blog, demain surement pour s’ y évader encore , se promener dans son monde et celui de ses amis virtuels.
La réalité d’ici bas et ses contraintes matérielles l’assaillent avec violence, les bruits de vaisselle, le bébé qui pleure, le voisin qui hurle après sa femme, les claquements de porte, que d’agressions sonores.
Luna ne souhaite pas se reconnecter, hélas elle ne peut y échapper.
©MBCRéas
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Les règles :
Abécédaire pour le jeudiTous les jeudis je vous donnerai une lettre de l'alphabetIl faudra trouver dans le dictionnaire5 mots non courants commençant par cette lettreMettre la définition de ces motsEt ensuite faire un texte avec ces mots.Le but de ce jeu et d'apprendre de nouveaux motsjeudi 30 janvier la lettre sera le AMes mots :Abaque : en architecture partie supérieure du chapiteau d'une colonne en forme de tablette
Absidiole chapelle secondaire dans une abside, derrière le cœur d'une église
Aeranthes sortes d'orchidées
Acanthe Ornement d'architecture imité de la feuille d'acanthe.
Abée : ouverture donnant passage à l'eau qui tombe sur la roue d'un moulin
Ache : Espèce de persil qui croit dans les marais et qui a des fleurs blanchesMon texte
Main dans la main Isa et Vadim arpentaient les allées parsemées d’aeranthes de toutes les couleurs.
Ils se rapprochaient de leur lieu de destination, la petite chapelle abandonnée au milieu de ces cèdres centenaires, des cèdres du Liban à la taille impressionnante.
Cet endroit se trouvait assez fréquenté et le chemin pierreux, relativement aménagé ,rendant la promenade plaisante et confortable.
La petite chapelle de Marie attirait les amoureux pour son site romantique et mais aussi quelques connaisseurs en architecture pour son absidiole relativement bien conservée, son abaque et ses acanthes.
L' air embaumait sous la douce chaleur matinale, on percevait le bruit de l’eau, l’abée se trouvait toute proche.
Vadim prévoyait de pique niquer près du moulin restauré par des bénévoles et amoureux des veilles pierres.
Le coassement d'une grenouille les fit sursauter, ils éclatèrent de rire ensemble.
Surpris et effrayé un petit écureuil s’enfuit grimpant vers la cime des grands arbres Au détour du chemin qui se rapprochait du marais ,une veille femme voutée, un panier en osier sous le bras, récoltait ce qui semblait de loin à Isa des herbes folles.
Mais pour avoir longtemps accompagné grand tante Jeanne, elle supputait que cette herbe devait posséder quelques vertus, que bien souvent, seules quelques personnes proches de la nature connaissaient.
La veille femme leur sourit à leur approche et les salua de la main.
Vêtue d’une robe usée et décolorée sous un grand tablier noir, l’aspect un peu décharné, des cheveux gris relevés en chignon, des basquets roses et des collants en laine noir, cette femme ne semblait pas s’inquiéter de son apparence
Arrivée près d’elle, Isabelle lui lança un bonjour avenant
- Ce n’est pas du cresson il me semble, je ne connais pas cette plante sauvage. Lança-t-elle jetant un coup d’œil dans le panier.
- C’est de l’ache une forme de persil qu’on ne trouve plus partout hélas lui répondit la femme
Cette pollution aquatique récente détruit tout. C’est une catastrophe, les carpes ont pratiquement disparues de cet étang.
Plus personne ne respecte la nature de nos jours.
Ah jeunes gens pensez y que laisserez vous à vos enfants ? Une terre dévastée assurément
Isa lui répondit d’un timide sourire, gênée par cette réflexion, alors quelle était une militante active en matière de prévention de la nature.
Avant qu’elle n’ait pu répondre la veille femme reprit :
-Vous vous rendez à la chapelle Marie du Bonheur ? Faites donc un vœu dans ce cas et embrassez vous dans l’absidiole et ainsi il sera exaucé.
- Allez bonne journée les jeunes, j’ai un diner à préparer, sur ce cette étrange femme tourna les talons et disparut à leur regard
Vadim et Isa se regardèrent et se mirent à rire de nouveau.
- J’ignorais que c’était une chapelle à vœux dit Vadim
- Alors qu’allons nous souhaiter ? demanda Isabelle
Vadim l’attira vers lui et l’embrassa tendrement
-Devine ?
© MBCRéas
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Chez Zaza
Mots à traiter : DEPUCELAGE , GRIVOISERIE, CARTOMANCIENNE, PARTAGE, PARTENAIRE
Tous les mots ou un seul
j'en ai choisi 2 pour ce premier essai
PARTAGE et PARTENAIRE
Partager avec toi éperdument
Avec toi le veux absolument
Rester dans tes bras sereinement
Toujours me diras doucement
A toi toujours éternellement
Gageons l' amour pour les ans
Et aimons nous effrontemment
©MBCRéas
Partenaire, avec toi je veux faire
Allons régler ces affaires
Réussir ensemble, parvenir
Terminer, régler finir
Echouer, ne pouvons jamais
Naviguons donc vers les sommets
Aujourd’hui ensemble toi et moi
Imaginons comme il se doit
Rêver de succès, pouvons
Et toi et moi le devons
©MBCRéas
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Vadim se trouvait tendu et une sourde angoisse l’étreignait constamment ces derniers temps. Son ami d’enfance Charles, valétudinaire et névrosé de surcroit, se trouvait hospitalisé depuis hier en réanimation de l’Hôtel Dieu. L’équipe médicale s’avérait être peu liante, force de reconnaître que de pas être membre de la famille posait problème afin d’obtenir des nouvelles, et de ce fait, souvent, éludait les questions.
Inutile d’insister car aucune approche ne se trouvait être la bonne. Désespérant d’être le témoin de sa dégradation, de le découvrir plus livide chaque jour davantage
Un adulte, dans la force de l’âge, mais encore trop jeune pour quitter ce monde, devenu une petite chose toute rabougrie sur son lit d’hôpital. Devant lui Vadim se composait un visage serein, poussant jusqu’à plaisanter, évoquant leurs souvenirs de jeunesse comme la fois ou ce bel éphèbe italien l’avait trouvé fort à son gout, et Charles horrifié de telle proposition, lui qui aimaient tant les femmes !
D’ailleurs les filles l’adulaient, elles évaluaient leur chance de succès entre elles, supputant laquelle serait l’élue, jouant de leur éventail de charmes pour le séduire.
Si Vadim s’était trouvé audité sur le nombre de filles que Charles avait eu la bonne fortune de séduire (baisé langage plutôt vulgaire mais plus approprié) il n’en aurait rien dévoilé même s’il en avait su le nombre exact, ils étaient jeunes , séduisants et les jeunes filles toujours consentantes et fières de s’exhiber à leurs bras même pour un temps très court .Ils étaient empli de vanité, prétentieux. D’une autosuffisance, bassesse, se moquant de la laide, coupables de mille vilénies, s’élevant jusqu’ à un niveau de bêtise et de méchanceté incroyables, il l’avait réalisé récemment, depuis son coup de foudre pour Isabelle
©MBCRéas
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Vadim et Aurélien se retrouvèrent dans le jardin du parc
Rendez vous pris depuis plusieurs semaines
Les travaux avaient débuté depuis quelques jours et la demeure s’en trouvait rajeunie, après juste quelques coups de peinture
La bibliothèque avec son haut plafond et sa tapisserie jaunâtre, prendraient des nouvelles couleurs chaudes et chatoyantes
Quelques idées d’aménagement lui trottaient déjà dans la tête. Vadim avait déjà repéré des fauteuils dans lesquels, ils liraient confortablement installés face à la haute cheminée en marbre rose du Portugal les soirs d hiver
Pour l’instant les couleurs juraient terriblement avec l’ameublement actuel, quel manque de gout !
Les déménageurs devaient venir retirer les meubles et les travaux dans cette pièce commencer dans la semaine
Vadim s’était vu aliéner cette propriété et dans un premier temps au vu de cette horreur, prévu de la vendre, sachant qu’il n’y élirait jamais domicile
Mais il avait vu le regard pétiller chez Isabelle la première fois qu’ils étaient venus, elle avait hoquetée de stupeur en entendant qu’il souhaitait s’en débarrasser et au plus vite
Pour elle c’était une injure pour ceux qui lui en avait fait don, une demeure aussi altière dans sa famille depuis autant de générations
Quel magnifique héritage. Elle se verrait bien la taulière quand a elle, lui avait elle soufflé après avoir embrassé d’un regard le magnifique hall d’entrée
Quelle atmosphère relaxante, le temps semblait ralenti, suspendu !
Après la visite du parc ils visitèrent l’ancienne laiterie que l’on rejoignait par l’allée bordée de rosiers rouges, qui reliait toutes les dépendances annexes et menait jusqu’au lac
Isabelle semblait subjuguée.
Aurélien l’attendait les plans pour l’aménagement des jardins sous le bras.
©MBCRéas
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