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L’amour d’une maman
C’est se lever doucement
A l’aube de tes premiers jours
Quoiqu’il en coûte, toujours
Dans ses bras te bercer
Doucement se balancer
Afin de pouvoir te rendormir
Emerveillée de tes sourires
Te relever quand tu as chuté
Rires aux éclats de te voir buté
Obstiné, vouloir obtenir
Aller vers elle, courir, venir
Afin de se faire embrasser
Pour guérir d’un genou blessé
C’est guetter le retour de l’école
Ecouter tes histoires drôles
S’inquiéter, ne pas dormir
Quand vient le temps de sortir
Enrager, se battre pour des riens
De ces petits tracas quotidiens
T’embrasser après les disputes
Ce n’est rien, on discute
Accepter tes amis, ton amie
C’est l’amour de ta vie
C’est la fin de l’innocence
C’est le temps de l’impatience
Ton départ il faut approuvé
C’est le monde dont tu as rêvé
Et combien toujours fière
Quelque soit la filière
C’est t’aimer intensément
De l’amour d’une maman
1 commentaire -
avec les lettres
I G O S L U E A G A
le mot
Berk ce gout d’algue persistant dans ma bouche, absolument insupportable avec son effet sialagogue qui me donne sans cesse des hauts de cœur
J’ai du me concocter une tisane de sauge
Mon estomac danse la gigue depuis 3 jours
Mais quel idée ce weekend culinaire à Deauville, soit la ville est sublime même en cette saison Enfin week end culinaire c’est vite dit, c’est quoi cette mode de cuisine moléculaire !
Louis voyant ma mauvaise mine me salua en passant et me proposa de me raccompagner à l’hôtel et les autres folasses toutes excitées m’ont laissé choir comme une veille chaussette inutile
Louis bof, il est space tu sais bien, me donne parfois la chair de poule, mais devant ce gage de bonne volonté, j’ai accepté de lui indiquer ou je logeais.
- Au goulag
Ne ris pas je t’en prie, lui aussi en resté pantois :
c’est là que tu loges ? S’enquérit- il
Mais c’est bien le nom de cette fichue auberge
Bon les aléas d'un voyage de dernière minute, et tu connais Solange
Cesse de rire, ces journées furent hor-ri-bles, pas gaies du tout, et la, je te passe les détails de ma fin de journée, rien que d’y songer j’en salive de dégoût.
Oui je suis de mauvais poil, surtout après toi, qui t’es débinée avec brio. Moi pauvre idiote, j’ai foncé comme une crétine, me faisait une joie de ces quelques jours à Deauville.
Oui je sais, je te hurle dessus bien que tu n’y sois pas vraiment pour quelque chose.
Mais çà soulage. Je t’en veux un peu, beaucoup même, tu aurais dû m’en empêcher, tu es Mon Amie.
Et sur ce Ludivine raccrocha, lançant Isabelle mi amusée, mi interloquée.
2 commentaires -
Les mots imposés étaient :
Plume, épistolaire, échange, relation, courrier, essoufflement, assortiment, liaison, amoureux, carte, rencontrer, lettre, souvenir, distance, train, couleur, pantin, pétrifier, perpétuel.Tous les jours le facteur me remet le courrier
Consciencieusement, je le trie, en fait des petits tas bien nets, et les range dans les casiers correspondants à chaque locataire. C’est ma mission, jeter toutes ces publicités envahissantes des boites, monter le courrier aux personnes handicapées (oups non ce n’est pas politiquement correct, je ne dois pas dire çà ajoute madame Loiseau désolée).
C’est une tradition dans la conciergerie de cette résidence.
Je m’acquitte de bien d’autres taches, mais je m’applique et j’adore ce moment de la journée ou elle je dois distribuer toutes ces lettres
Je ne suis pas voyeuse, voyez-vous madame Legoec, mais je constate que pour la plupart des résidents, factures et prospectus s’accumulent, ils ne viendraient même pas les récupérer. Jamais ils ne s’arrêtent à la loge.
Ah pour se plaindre sont fort croyez moi ! Ma préférée, la petite Isabelle, la belle jeune femme du 5° Appt 115 B.
Oui bien sûr que vous la connaissez, c’est une de vos clientes à la boucherie
Oui c’est çà, la belle brune élancée toujours si élégante
Oh là là ! Toujours dans la hâte, toujours fébrile, c’est un ravissement perpétuel que d’y assister, quand elle s’en vient récupérer son courrier.
Ah comme cette gamine me plait, douce, agréable, polie, bien élevée quoi ! Comme il se disait de mon temps, signe d’une bonne éducation. Un peu désuet, dites-vous ?
Elle hausse les épaules n’a pas compris mais ne l’avouera pas et poursuit
Mais quelle tristesse dans son regard depuis plusieurs mois.
Mon oreille trainante (bien sur que non je n’écoute pas, j’entends A quoi bon posséder 5 sens s’ils ne sont point exploitables ! Elle discute au téléphone vous savez, et j’ai bien cru comprendre que sa liaison avec ce beau jeune homme, Vadim c’est son prénom, bat de l’aile
Ils sont séparés mais ils entretiennent un échange épistolaire qui semble bien satisfaire demoiselle Isabelle, depuis elle sourit plus souvent.
Ben oui je suis un peu « sychologue » oui vous avez raison c’est psychologue, oui je suis douée, je ressens une relation peu commune, et la Mlle Isabelle s’ouvre comme une corolle sous l’effet d’un soleil bienfaisant à chaque lecture. Bien sur que je sais ce que c’est une correspondance épistolaire, j’ai été à l’école vous savez, j’ai mon BEPC ! Ah vous me trouvez poétique aussi ?
Madame Loiseau bombe le torse, fière, poitrine en avant, les mains sur ses hanches.
De la réconciliation dans l’air ? Surement toutes les semaines le lundi, la belle lettre est là, personne n’écrit plus de nos jours et encore moins à ce rythme, lui réglé comme du papier à musique sans essoufflement.
Les djeuns (comme elle se plait à le dire) Pff !! sms, e-mails, ne connaissent que ce moyen bref et rapide de communication
- Enfin madame Loiseau ! Pas que les jeunes pourquoi être si réducteur l’Homme d’aujourd’hui, un phénomène de société, lui répond Mme Legoec.
Non non, madame Legoec je vous dis que les jeunes ne savent plus écrire, croyez moi sur parole.
Combien de cartes, un bel assortiment de souvenirs de vacances : coucou c’est nous, il fait beau, bisous ! circulent entre mes mains
Une horreur je vous dis et encore je vous passe sur le choix douteux, humoristique, qu’ils disent !
Ils communiquent sur la toile ? Quelle toile ? Ah internet ?
Vous aimez vous madame Legoec ?
- Cà rend la distance inexistante, çà va vite et on peut se voir, c’est comme si vous étiez à coté répond son interlocutrice
Mouais ! Si vous le dites .Ah vous avez des enfants loin, au Japon et c’est moderne et visuel?
Que voulez vous moi j’adore les lettres, l’odeur, le papier, l’écriture et avec celles du jeune amoureux de Mlle Isabelle du plaisir !
Ca me change de mon train train quotidien, je rêve !
Sur que j’aimerais connaître le contenu et le rencontrer aussi, ce jeune homme Et non, pas encore cette chance !
Hier, toujours aussi impatiente, elle a décacheté la lettre devant moi, je l’ai vu se pétrifier, elle tremblait tellement, le billet d’avion s’est échappé de l’enveloppe, un billet pour l’Australie, ben que voulez vous ,ma vue est excellente .Elle va partir c’est évident. Elle en toute ragaillardie.
Ah oui une bonne nouvelle, elle semble si malheureuse sans lui.
Bon je crois que j'ai raté une consigne, je viens de passer et m'en rendre compte
Zut tant pis
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à partir de cette image
pour la petite fabrique d'écriture
je n'ai pas envoyé ma participation
trop de contraintes pour moi
et manque de temps
mais je me suis laissée tentée par cette photo
Isa s’arrêta un instant pour souffler, elle en profita pour consulter à nouveau sa monte Cartier. Sertie de diamants, cadeau de son père pour ses 18 ans.
Bon finalement elle n’était point en retard, ce qui lui arrivait souvent tant sa manie de trouver la tenue parfaite l’obsédait à chaque rendez vous
Ce matin n’avait pas failli à la règle, après moultes essais et les aiguilles de la pendule tournant inexorablement, elle avait opté pour une tenue quelle regrettait presque maintenant
Le temps perdu sur le périphérique à cette heure de pointe, n’arrangeait point la situation et le tout jouait sur ses nerfs mettant sa confiance elle, comme d’habitude à rude épreuve.
Sa jupe crayon, son chemisier de soie et ses chaussures Louboutin ne semblaient plus si adaptés en réalité Certes cette tenue lui sied à ravir, élégante, sobre. Mais il lui a fallût garer sa petite mini à 15 mn de là, les aiguilles de sa montre s’affolant, hâter le pas, ne pouvant point courir (avec 15 cm de haut impossible sans se tordre la cheville)
Essoufflée en nage, elle stoppe net devant la grille du Jardin des Fleurs qu'on appelle aussi le jardin suspendu car il surplombe la ville
Reprend toi ma fille, trop tard pour des regrets, allez ce n’est point un désastre, tu n’es pas trop chiffonnée
Son cœur bat la chamade bien sur, les raisons : sa hâte et l’appréhension de ce rendez vous
- Je fais demi-tour et l’appelle de la voiture en invitant une excuse
- Non idiote, c’est la chance de ta vie, un mec pareil, tes amies te piétineraient pour arriver jusqu'à lui
Respirant un bon coup Isabelle franchit la grille pénètre dans le jardin, des bancs invitent à la détente, sous l’effet de la petite bise des haies de fleurs multicolores bruissent doucement et ce petit vent léger lui apporte des effluves sucrées de ces fleurs dont elle ignore les noms. Un homme de haute stature, cheveux noirs, lui tourne le dos, elle sait que c’est lui. Accoudé au muret surplombant la ville en contre bas, il semble décontracté dans son chic costume gris perle, une grande marque probablement.
Elle se fige se demandant comment l’accoster, lui effleurer l épaule ? Trop familier
Toussoter ?
Mais le crissement du gravier sous pas a alerté Vadim, à moins que ce ne soit un sixième sens il se retourne lentement. Son regard gris pétille, heureux de sa présence
- Vous êtes venue lui dit il simplement et la prenant par le coude il l’incite à s’asseoir sur le banc tout proche
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Pour Violette
Il ne cessait de faire le zouave depuis des heures.
- A ce train d’enfer, c’est clair il ne ferait pas long feu se disait Lucille, surveillant Nicolas du coin de œil
Son frère s’empêtrait parfois dans des situations inextricables,
Une fois de plus sa mère n’apprécierait guère (un euphémisme) de le voir rentrer fin saoul.
Pas un jour sans disputes interminables, des hurlements, des pleurs, des avertissements désespérés et vains, quelle forte tête il était, rien ne le faisait jamais céder.
Jeanne réprouvait ses fréquentations, son style gothique, les tenues hallucinantes, les visages fardés de blanc, les lèvres ourlées de noir et tout à l’avenant composant ce penchant pour le morbide.
Lucille plus jeune que son frère, n’appréciait guère non plus les amis de Nicolas, elle admirait plutôt les jeunes élégants au physique de rêve ressemblant à ses vedettes de cinéma préférées comme Ian Somerhalder.
Pour l’heure elle se préoccupait plus de son frère se demandant comment le sortir de là sans l’intervention de sa mère et la sempiternelle dispute qui se profilait à horizon.
Elle s’effrayait de le voir filer du mauvais coton. Ne lui restait plus qu’à requérir l’aide de tante Isabelle, de toute façon personne ici ne se trouvait en état de conduire , et elle bien trop jeune pour tenir le rôle de Sam
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