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    M a m i e b l e r s i c c

     

    Pour Christine

    Ah tu m'as bien fait travailler pour ce mot

     Allez voilà le résultat

     

     

    image du net

    Immarcescible

     

    Enfin une éclaircie, il pleuvait depuis des jours sans discontinuer.

    La pelouse détrempée, chuinte sous le poids de leur bottes.

    La maison avait pris l’eau de toutes parts. Les violentes rafales de vent avaient eu raison de la fragilité de la porte d'entrée, tout était dévasté.

    Le lambris du hall d’entrée se détache par endroits.la tapisserie est détrempée, les meubles éventrés.

    Isabelle l’air misérable contemple abasourdie les dégâts

    Elle en tremble de tous ses membres devant l’étendue du carnage .Blême elle réalise que la maison de son enfance est perdue à jamais, malgré tous les travaux de rénovation qui s’avèrent nécessaire, elle perdra son âme. Les larmes de colère l’envahissent.

    Personne ne peut lutter contre la nature déchaînée, personne n’est a blâmer.

    L'escalier menant à l’étage est jonché des feuilles de l’érable, et de            vaisselle fracassée, un fatras de mille objets, témoignage de la violence de la tempête, De la superbe baie vitrée du salon, sa pièce préférée de la maison, la plus claire par sa positon stratégique face à l océan ,il ne reste que des débris épars.

    A l’étage elle, entend les volets claquer au vent, il faiblit à peine.

    Elle éclate de rire, pourtant il n’y a rien de risible d’ailleurs, et le rimmel dégouline sur ses joues tels des noirs petits ruisseaux, car elle pleure toujours.Inquiet Vadim s 'approche d’elle.

    Elle le repousse d’un geste de la main, tourne les talons, elle veut être seule un instant.D’un pas décidé, elle se dirige ver l’océan. L’eau est d’un vert ambré.Les grandes marées sont terminées, sur la plage des traces de leur passage, des troncs d arbres énormes sont léchés par les vagues encore fortes aujourd’hui,

    Elles se brisent sur les rochers en bout de plage, le vent humide souffle, un soleil timide tente de percer le bout de son nez,

    Elle s’assoit sur l'un des troncs abandonnés et contemple la ligne d’horizon, des goélands d’ un battement d ailes s éloignent dans le ciel toujours parsemé de gros nuages noirs Non elle ne rendra pas les armes, non cette maison tant aimée retrouvera son faste, elle sera toujours son asile, elle y retrouvera ses aires de jeux .Après tout c’est un miracle quelle soit encore debout.Non la nature ne vaincra pas, elle fera ce qu'il faudra, pour Sa maison. Elle essuie d’un revers de main ses larmes, se lève, secoue le sable accroché à de son pantalon, pour rejoindre Vadim. Lorsqu’elle se retourne, elle le trouve là au bord de la plage, les mains engoncées dans les poches de son cardigan bleu marine.Dans son regard gris acier, elle y lit de l’inquiétude, mais il attend patiemment.

    Elle sourit. Comme elle aime cet homme qui comprend ses besoins de solitude, accepte ses sautes d’humeurs, la comprend mieux encore quelle même, et possède cette patience d’ange comme personne d’autre.

    Elle se jette à son cou et l’embrasse fougueusement Isa est persuadée en son for intérieur que leur amour est immarcescible. 

    - Allons nous en, les éclairs sont sur la mer, l’orage gronde, il va pleuvoir et on ne peut rien faire pour l’instant, je vais contacter l'assurance pour une expertise, ensuite on attaquera les travaux

     

    ©MBCRéas

     

     

     

     

    Image du net

    une pensée pour toutes les familles victimes de la tempête des derniers jours

     

    Immarcescible

     

     


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    La bicyclette pour Zaza

     

    Aussi loin que je me souvienne la seule bicyclette que j’ai eue était mauve, et c’était ce qu’on appelait à l’époque un mini vélo.

    J’étais déjà bien grandette, plus de 9 ans en 1970 (pas l’âge idéal pour commencer le vélo mais ma vie d’enfant n’était pas commune).

    Je ne me souviens pas d’un autre, avec ces petite roues etc… ni de l’apprentissage et de toutes les étapes.

    Non je ne me rappelle que de ce mini vélo qui faisait bien des envieuses, déjà chez ma sœur restée vivre chez ma grand-mère (oui je vous l’ai dit ma vie d’enfant fut compliquée) et je la narguais souvent avec l’espoir peut être quelle viendrait nous rejoindre en voyant comment papa me gâtait.

    Je revois mon père le plier et le mettre dans le coffre de notre minuscule Simca 1000 lorsque nous partions en promenade, quoique je puisse faire du vélo en toute tranquillité dans la résidence des Douanes où nous demeurions alors.

    De plus le village était assez tranquille et mis à part pendant les grandes vacances, la rue principale restait assez déserte et ne devenait que très embouteillée l’été. C’était la seule route menant à la frontière et l’arrêt obligatoire au poste des Douanes où mon père officiait.

    J’ai oublié ce qu’il est devenu ce mini vélo quand nous avons déménagé pour ici, une ville plus grande et effrayante, mais je devine que je n’ai pas du beaucoup en faire car je suis une catastrophe ambulante à vélo. J’’ai peur et la dernière fois que je suis monté à bicyclette c’était il a bien 15 ans, je vous passerais les chutes, les bleus et les moqueries de mes enfants (ah ces gosses plus de respect pour leurs ainés !).

    Pour me souvenir je ne peux me fier aux photos jaunies, les miennes sont toutes éparpillées au vent de nos voyages, et de toute façon l’ère du numérique encore bien loin, les photos que nous faisions rares évidemment.

    Etais ce un cadeau de Noël ? Je pencherais plutôt pour mon anniversaire mais ma mémoire est incertaine, bouh dur de vieillir !

    Par contre je me souviens bien mieux de l’apprentissage de la bicyclette à mes enfants et mon fils qui hurlait ne supportant pas que je l’aide, tant est si bien que j’ai renoncé, il a donc appris tout seul avec succès et très rapidement.

    Des grands moments de joies, il a été brillant sur une selle, participé à des compétitions de VTT avec son MBK et remporté de nombreux prix, comme quoi !

    La passion du vélo s’est pour lui envolé, remplacé par celle pour la plongée sous-marine en apnée .Aujourd’hui en fond d’écran c’est une vue de ma petite fille sur son vélo, vert avec les poignées bleues que je peux regarder à ma guise, elle regarde la route avec attention.

    J’adore cette photo et je me souviens bien de ce jour là.

    Et elle se rappellera t elle, de sa première bicyclette et de ces petits moments avec papy, mamy dans quelques années?

     

    ©MBCRéas

     

    Image du net

     

    Atelier 5 Souvenirs


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  • Ghislaine

     

    Lune, laine, longue, ludique, larme, luxure, lambiner, libérer, luire, longer.

     

    Thème humour (facultatif)

     

     

     

    Mesdames, messieurs, chers internautes je viens vers vous car Miss Ghislaine nous a chargés de ce défi dans ce nouvel atelier 42 :

     

    A savoir faire un texte avec la liste précitée sur le thème de humour, et bien je vous le dit tout de go ce n’est pas gagné

    C’est que je dois l’avouer, je suis loin d’être la rigolote de service !

    Moi je sais juste rire des blagues des autres, si ,si je vous assure, c’est tout dont je suis capable car la même blague racontée par moi fait un flop retentissant, mais bon je ne me suis fait une raison, faire rire c’est un art. Ce talent que je reconnais chez les autres et que j’envie parfois (ben oui) je ne l’ai pas et bon je passe donc souvent mon tour .

    Donc je disais que je ne sais même pas faire rire en racontant une blague alors pensez … l’écrire ?

    Et avec cette liste ?

    Et bien mettez vos manteaux de laine parce que le temps que tout se termine vous serez transformés en glaçon sous la lune

    Il ne s agirait pas de lambiner si je dois pondre un texte pour jeudi c'est bien ca Ghis jeudi dernier carat ?

    Bon l'avantage c’est que Dieu merci la consigne est facultative

    Ah ah quelle générosité chez Ghis!!

    Je pressens donc que vous êtes loin de rire aux larmes.

    J’ai beau libérer mon imagination, lâcher la bride à mes fantasques vagabondages littéraires. Rien.

    J’ai beau chercher dans ma petite cervelle, ne vois rien luire l’horizon pff quoi luire? Non je ne vois point poindre une idée lumineuse qui vous fera tordre de rire, (allez ne rêve pas ma vieille si tu arrives à les faire sourire).

    Donc ben oui 1000 excuses de ne pouvoir relever ce défi c’est que moi je suis plutôt romance (vous avez pu le constater en venant me rendre visite dans mon humble demeure)  et de la soft (guimauve même diraient certains) qui plus je ne vagabonde pas non plus le genre luxure ni mummy porn quoique c est à la mode je devrais m’y essayer peut être y serais plus douée que le comique.

    Ben (soupirs) non je ne suis pas le genre one man show du rire je vous l’ai bien fait comprendre des les premières lignes alors passons donc à des thèmes que je maitrise mieux (enfin je crois !waouh ma modestie m’étouffe là, miss miss reprend toi)

     

    Il était une fois …

     

    Une jeune femme vêtue d’un grand manteau de serge grise avançant d’un pas décidé et précautionneux le long du chemin de halage.

    Des gouttes de pluie commencèrent à tomber, de plus en plus drues et froides, ruisselant sur son visage et se mêlant aux larmes qu’elle ne maîtrisait plus

    Quelques heures plus tôt elle avait découvert sa meilleure amie se vautrant dans la luxure pour un jeu ludique avec Roberto son amoureux.

    Blessée par cette duperie elle avait libéré sa colère les injuriant copieusement la pleine lune éclairant la scène d’un éclat irréel avant quelle ne disparaisse sous d’énormes nuages noirs comme se mettant au diapason de l’humeur de la jeune femme.

    Tournant les talons elle s'enfuit décidant de rejoindre sa maisonnette en évitant de rencontrer quiconque, elle fit donc

    Un grand détour s’imposant ainsi une longue route

    Il ne lui fallait pas lambiner, l’orage menaçait déjà et malgré tout elle venait de se faire surprendre

    Fatiguée elle désespérait quand il vit enfin luire les premières lumières du hameau.

    Elle était partagée entre le désir de se cacher sous couette, ou d’élaborer un plan de vengeance diabolique.

     

    ©MBCRéas 

     

    Atelier 43

     


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    Par chance la solitude elle ne connaît pas ne la craint pas, et y aspire et tout son être la réclame parfois

    Un besoin viscéral d’aménager dans son emploi du temps ,des plages de solitude et de silence.

    Tous les jours de nouvelles rencontres, tout les jours, discuter, argumenter, s’apitoyer, ... Elle na pas toujours le cœur à l'empathie et pourtant il le faut bien, c’est son métier, elle l’aime, aujourd’hui elle sait qu'elle était faite pour lui. Elle sait qu'elle l' exerce à la perfection, son professionnalisme est reconnu et apprécié par tous.

    Mais le bruit, les rires, les pleurs, tous ces visages, un kaléidoscope

    d' émotions, certains jours c est épuisant.

    Elle rêve d' une ile déserte, d’un livre et rien autre, loin de la foule, des proches qui vous sollicitent sans cesse pour tout pour rien, loin de cette foule colorée, de ses 1000 voix qui vous donnent la migraine.

    Elle  n’a pas honte bien quelle soit plus que consciente que beaucoup de personne soient isolées, abandonnées … Oui elle le constate tous les jours malheureusement

    Ces gens seuls le soir devant leur téléviseur toujours allumé pour faire une présence, ceux qui parlent au chat, ceux qui cherchent à faire des rencontres sur le net, pour discuter ou pour rencontrent une âme sœur.

    Ceux qui mangent seuls au restaurant, s’installent à distance des couples et des familles avec enfants au ciné, comme s’ils étaient atteints d’une maladie honteuse : non ils sont seuls simplement.

    Le monde n’aime pas le vide se dit il, aussi inconsciemment beaucoup cherchent donc à le combler, inconsciemment ou pas.

    Peut être elle même un jour regrettera t elle de point apprécier a sa juste valeur l’instant présent dans toute sa pleine dimension, souhaitera et priera de toute son âme pour quelques minutes d attention Pleurera dans le noir seule le soir, connaitra les affres de la solitude et ce mot prendra alors un autre sens.

     

    ©MBCRéas

     

    Solitude : définitions larousse

     

    • État de quelqu'un qui est seul momentanément ou habituellement : Profiter d'un instant de solitude pour réfléchir. Aimer la solitude.
    • État de quelqu'un qui est psychologiquement seul : Solitude morale.
    • Caractère d'un lieu où l'on se sent seul, isolé : La solitude des forêts.
    • Littéraire. Lieu solitaire : Habiter dans une solitude champêtre.

     Quelques  citations :

    "On est plus heureux dans la solitude que dans le monde. Cela ne viendrait-il pas de ce que, dans la solitude, on pense aux choses et que dans le monde on est forcé de penser aux hommes."
    Maximes et pensées : Nicolas de Chamfort

    ♠♠♠♠♠

    "Dans le tumulte des hommes et des événements, la solitude était ma tentation. Maintenant, elle est mon amie. De quelle autre se contenter quand on a rencontré l'Histoire ?"
    Mémoires de guerre, le Salut   C. De Gaulle

    ♣♣♣♣♣

    Atelier 41 : Solitude

      

      

     

    Atelier 41 : Solitude

     


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    Pour le vendredi 7 février Chez Violette

    Lettre

    Abécédaire N

    et 5 expressions à placer dans un texte

     

    -Ne pas être sorti de l'auberge

    -Noyer le poisson

    -Ne pas réveiller le chat qui dort

    -Ne pas desserrer les dents

    -Nager en eaux troubles

    *******

     

    Lucille n’était pas sortie de l’auberge, elle avait beau tenter de noyer le poisson Rose revenait à la charge, quelle ténacité.

    La soirée de bienvenue organisée par Rose s’était révélé être une grande réussite pour la maitresse de maison

    Présentant Lucille à toute la petite communauté Française de Boston, comme sa cousine sortant d’un couvent qui venait de rompre ses vœux de chasteté.

    Rose riait de sa plaisanterie tandis que Lucille furieuse ne desserrait pas les dents.

    Max en avait aussitôt profité pour s’attirer les bonnes grâces de Lucille, compatissant à sa déconvenue.

    Rose la fantasque avait encore frappé, pourquoi en devait elle être surprise

    Elle se trouvait être toujours très convaincante et de nombreuses jeunes femmes venaient l’interroger sur sa vie de nonne dans l’abbaye de Roulières (une invention de Rose qui se voulait crédible).

    Max amusé l’avait un instant regardé se débattre et lorsque leurs regards se croisèrent, ne pu résister à son appel à l’aide, la voyant nager en eaux troubles.

    Dehors sous la tonnelle, à l’abri des regards et des oreilles indiscrètes il l’avait taquiné doucement :

    - alors ainsi tu avais fait vœux de chasteté pour la vie entière une belle fille comme toi ? Gloussa t il

    Lucille haussa les épaules :

    - la nouvelle invention de Rose, son imagination est débordante et toi ton histoire c’est quoi ?

    Tu parles très peu de toi,

    - Oh il n’y a rien à dire et je préfère qu’on ne réveille pas le chat qui dort comme toi en fait

    Nos passés sont compliqués. Je crois. Si nous les laissions loin derrière et tournons une nouvelle page et pourquoi pas une page commune, enfin pour l’instant en tout bien tout honneur ajouta il en voyant ses yeux verts s’assombrir

    Lucille soupira :

    - mon histoire est plus que compliquée, mais je ne veux pas en parler, tu es très sympathique et un homme très séduisant mais …

    Max l’interrompit :

    - Lucille ne va pas si loin, s’il te plait, soyons amis tout simplement d’accord ?

    Rose nous surveille ne te retourne lui murmura t’il au creux de l’oreille après quil l'eut  prise dans ses bras.

    Elle s’était raidie à son contact. Il poursuivit :

    - Donnons lui un peu de grain à moudre, elle va gamberger, mais tu ne lui diras rien quand elle t’interrogera . Elle nous laissera tranquille un moment cette chère entremetteuse.

    Pendant un temps , elle ne nous jettera plus dans les bras de personne.

    Lucille éclata de rire, l’idée était excellente.

     

    ©MBCRéas

     

     

     

     

    Metaphores en N

     

      


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