•  

     

     

    Dentifrice, délicatesse, deux, débrouillard, désirer, danse, danger, diplodocus, dentier, désordre, décalquer, drastique, douceur, dédain, désormais, dentelle, dromadaire, don, dédale, déballage, doryphore, drôle, départ, disque, déclin, distiller.

     

    Les plumes d' Aspho n° 26

     

    Quel goujat ! Vraiment aucune délicatesse un véritable diplodocus celui là. A me hurler dessus comme un malade, son dentier a bien failli atterrir au milieu de la table Ah je ne te raconte même pas l’haleine, je sentais son souffle sur ma figure, il postillonnait, bavait, une horreur, le dentifrice il ne connaît surement pas.

    Oui je sais il porte un dentier, mais il existe des trucs machins choses je pense pour çà ! J’étais à deux doigts de le gifler. Il doit posséder un don, un sixième sens, et sentir le danger car aussi soudainement que sa colère est apparue, elle est retombée comme une soufflé.

    A marre toi, je t’assure ce n’était pas drôle du tout. Pff ! De toute façon je n’éprouve que dédain pour ce genre d’individu. A son âge sur le déclin, il devrait songer au départ, partir à la retraite, laisser la place aux jeunes. Ce dromadaire il bave sur les soutiens gorges des secrétaires, et dès qu’il aperçoit un petit bout de dentelle, il s’enferme ensuite dans son bureau et doit assouvir son fantasme en solo Il revient la tenue en désordre. Berk rien que d'y penser j’en ai la nausée, ce doryphore, ce pervers ,cette vipère. Il distille son venin avec un tel brio

    Quoi ? Tu ne trouves pas que tous ces noms d’oiseaux lui vont comme un gant? Oui c’est vrai par chance, toi tu évolues dans une tour d’ivoire avec un patron super sexy, oui là c’est moi qui fantasmerait, petit steaptease dans son bureau, j’essaierais bien son canapé, ou la table de la salle de conférence.

    Ben on peut rêver, je me verrais bien être Chloé et il serait Bennett.

    Oui je sais Beautiful Bastard c’est un roman, tu n’as jamais espéré te faire désirer par ton boss ? Il est à tomber, tu n’es pas très débrouillarde, les relations sexuelle épistolaires au bureau c’est très fréquent.

    Il est fiancé et alors ? Amoureux ? Pff à défaut d’une longue relation, un petit coup vite fait...

    Le déballage de mes pensées érotique te choque ? Tu es sérieuse et pleine de principes, trop. Tu devrais faire preuve d’un peu plus d’optimisme et de confiance en toi et crois moi tu serais surprise de découvrir ce que tes collègues masculins pensent de toi

    Bien sur que je le sais, je traine assez longtemps près de la machine à café, et j’écoute sans y paraître, de toutes les manières c’est très facile de se promener dans le dédale de leurs pensées, un seul de leur regard sur une fille avec une petite jupe courte et hop on se retrouve dans un tex Avery. La douceur, la gentillesse ils n’aiment pas çà les mecs.

    Enfin d’accord plus ou moins Allez lache toi un peu, je vais m’occuper de toi désormais, je vais prendre des mesures drastiques. Je vais t’enseigner la danse du ventre

    Arrête tu rabâches comme un disque rayé, quand je dis : danse du ventre c’est une image! Ce soir je t’emmène en boite nous danserons jusqu’au bout de la nuit. A l’aube nous serons décalquées mais tu ne regretteras pas ta soirée, je te promets des rencontres inoubliables.

    Le téléphone de Lauren se mit à sonner, elle l’extirpa de sa poche. Sa collègue de travail lui intimait de redescendre immédiatement le boss était furieux, il la réclamait à cor et à cri. Lauren soupira lança un rapide : j’arrive.

    Bon allez je retourne au bagne le diplodocus hurle tellement que les vitres de son bureau tremblent parait il.

    ©MBCRéas

     

    Les plumes d' Aspho n° 26

     

    Barre Babouchka


    15 commentaires
  •  

     Atelier de Violette

     

    xyloglotte, spécialiste de la langue de bois, 

    zélateur par conviction

    Y penser sans cesse ne labourera pas le champ,

     

    Métaphores XYZ

     

     

    Vadim n'était point xyloglotte, spécialiste de la langue de bois, bien au contraire ses propos plutôt acerbes parfois s'avéraient être dérangeants tellement ils dépeignaient la triste vérité Certains des dirigeants eussent préférés parfois qu’il use de cet art, dont eux en possédaient la maitrise, mais Vadim avait été très clair lors de son embauche : Jamais il ne travestirait la vérité, non il ne serait pas compléant dans ce domaine. Même si ses patrons pensaient que ce serait judicieux parfois, il ne dérogerait pas à cette règle, à prendre ou à laisser, par chance il pouvait se le permettre, ses compétences très prisées et recherchés. Et Vadim ne serait pas non plus un zélateur par conviction. L’entreprise ne souffrait pas de ses modes de pensées morales, force à la direction de le reconnaitre car finalement la relation avec les clients basée sur la confiance s’avérait gagnante.

    Vadim, les mains sur les hanches, sa chemise ouverte au col, sa cravate retirée était furieux Ses yeux gris acier devenus couleur orage brillaient d’une colère contenue. Personne dans la salle de conférence n'osait affronter son regard. Le bilan d'activité se trouvait être désastreux et son bras droit Loïc lui suggérait des propositions malhonnêtes afin d’endormir les clients en attendant que la crise passe La colère de Vadim monta crescendo en entendant ces propos, D’un geste rageur il balaya la table envoyant valdinguer tous les documents et se laissa choir dans son fauteuil Il ferma les yeux, respira et pianota sur la table de ses doigts s’efforçant de se calmer On pouvait entendre une mouche voler, personne ne pipait mot. Au bout de quelques minutes ayant retrouvé son calme il lança très froidement

    - Y penser sans cesse ne labourera pas le champ, alors au boulot tout le monde, personne ne rentre chez lui tant que nous n’avons pas trouvé un projet cohérent pour nous sortir de ce guêpier. Son téléphone se mit à vibrer dans sa poche, il jeta un rapide coup d’œil sur l’écran d’accueil, une photo d’Isabelle Il se leva et s’approcha de la grande baie vitrée pour s’isoler un peu, entendre la voix d’Isabelle lui ferait du bien, de plus il devait lui annoncer que leur sortie ce soir se trouvait comprise .

     

    ©MBCRéas

     

    Métaphores XYZ

     

    Barre Babouchka


    8 commentaires
  •  

    Les mots

    Sagesse – proverbe – absolument – subtil – vieillesse – ennemie – adversaire – jeu – échecs – fiasco – erreur – accepter – joie – plaisir – offrir

     

    Les plumes d' Olivia 125

     

    Quelle terrible situation ! Jamais ses parents ne pourront dire : « Oh rage ,oh désespoir ,oh vieillesse ennemie », quand le passage du temps les aura rendus totalement dépendants et que se regardant dans le miroir ils en constateront les ravages. Non sa mère partira dans la fleur de l’âge, elle n’aura pas 60 ans, et son père est déjà loin depuis longtemps, son esprit errant dans univers connu de lui seul.

    Non l’adversaire est bien plus subtil, redoutable, et frappe bien plus rapidement et de manière inéducable et c’est tout aussi irréversible. Il ne reste plus qu’à accepter la défaite, après tant de luttes souvent inutiles. Ici pas de partie d’échecs que l’on peut gagner, la vie n’est pas un jeu Les erreurs de route peuvent provoquer de beaux fiascos et ainsi l’on s’interroge, se reproche parfois d’avoir manqué de sagesse. A moins de croire au destin, aux routes tracées d’avance Quoiqu’il en soit, il est trop tard pour des « j’aurais dû, ou bien le destin en décidé autrement».

    Lucille se décide donc à faire face et s’adapter à l’instant présent, offrir des moments de joie, profiter de tous ces petits plaisirs simples et fugaces, ses quelques jours ou quelques heures avec sa mère. Comme dit le proverbe : vaut mieux tenir que courir.

    C’est ce qu’elle pense en s’habillant dans sa chambre. Cette chambre à la tapisserie jaunie, avec son lit une place et sa couette à l’effigie de Marilyn, aux photos de New York sur les murs, son bureau et ses petits objets personnels. Elle caresse la petite grenouille, Rose la lui avait offerte pour ses 16 ans avec ce petit mot : Ton prince charmant à toi de le réveiller ma grande rêveuse. Elle ouvre le coffret boite à musique et la petite danseuse se met à tournoyer.

    Sur le mur au dessus du bureau un grand tableau de liège et des photos : Lucille et ses parents au Touquet, Lucille et Rose en folie , souvenir de leurs études à New York et bien d’autres photos d’elles, les amies inséparables. Elle avait presque oublié leur existence, témoins d’un passé plein de gaité, elle sourit en regardant de plus près une de ces photos Rose et elle à Central Park avec un de leurs boys friends du moment.

    A 18 ans la vie vous semble belle et pleine de promesses. C’est en remettant la photo en place quelle remarque une photo d’elle avec Adrian, beau bronzé, les yeux sombres, il la tient serré contre lui d’un geste très possessif, tandis qu’elle le regarde avec des yeux énamourés. Elle frisonne et laisse tomber la photo, se demandant ce quelle fait là, elle n’est jamais revenue ici pendant son idylle avec le beau ténébreux ni encore moins après.

     

    ©MBCRéas

     

    Les plumes d' Olivia 125

    Barre Babouchka


    5 commentaires
  • Nouvel atelier relai de Christine

    Les lettres

    12 lettres

    R-N-B-E-Q-E-A-R-B-U-L-I

    et 5 mots d' au moins 5 lettres

    Indice : un verbe en rapport avec bouger


    9 commentaires
  •  

    Pour Atelier de Violette

     

    Un arbre tombe, plantes en un autre : Ce proverbe se dit aux veufs, il préconise de choisir une autre personne pour remplacer son défunt conjoint

    Un coup de Trafalgar Un événement qui a de graves conséquences.

    Un vieux de la vieille : Une personne qui a de l'expérience.

    Usurper le pouvoir  Voler l'autorité, la puissance.

    User de perspicacité: Faire preuve de discernement.

    Urbi et orbi Partout à travers le monde

     

    Voler en éclats : Eclater en morceaux.
    Vivre au jour le jour Ne pas se soucier du futur.
    Vaquer à ses occupations s'affairer dans des activités
    Vaincre sa peur Surmonter la crainte
    Voir au travers de la lorgnette Avoir des vues étriquées, un esprit étroit.

     

    Métaphores

     

    Depuis quelle était revenue de sa petite expédition avec Lucille, Isabelle tend désespérément de vaquer à ses occupations. Mais ses pensées vont et viennent vers son amie restée à Nice auprès de ses parents.
    Lucille y vit au jour le jour, consciente que chaque minute se doit d’être appréciée à sa juste valeur. De toute façon sa vie a volé en éclats le jour de sa rencontre avec Adrian et il lui faut bien en accepter les conséquences, elle n’a pas le choix.
    Il est clair quelle n’a point usé de perspicacité ce jour là.
    Son oncle Jules lui a ouvert grands les bras, lui prodiguant mille conseils comme ce genre de personnage, qui se prend pour un vieux de la veille, sait si bien faire.
    Isabelle avait souri et encouragé son amie, le moment ne se prêtait pas à des contestations en ces premières heures de retrouvailles avec sa famille. Elle connaissait bien ce genre d’oiseau.
    - j’ai les même à la maison avait elle soufflé, prend patience, ne te cabre pas. A cause de ton absence prolongée il a usurpé le pouvoir ton oncle. Sous ses airs doucereux il te prépare peut être un coup de Trafalgar.
    - Oui tu as raison il me faut vaincre ma peur et rentrer dans l’arène. Il me faut songer au devenir de mon père, ce n’est pas à lui que l’on pourra dire un arbre tombe, plantes en un autre. L’héritage familial est en jeu mais personnellement je me fiche bien de cet argent, je m’en suis passée si longtemps.
    En effet quelques jours après leur arrivée le notaire l’avait contactée à la demande de sa mère.
    Isabelle se souvenait avec précision de cette rencontre entre la mère et la fille.
    Lucille hésitante à l’entrée de la chambre. Sa mère se reposait sur la bergère, elle avait souhaité quitter l’hôpital refusant que sa fille, la voit dans ce triste service d’oncologie où elle n’avait plus sa place puisqu’en accord avec les médecins elle avait décidé l’arrêt thérapeutique. Isabelle fut marquée par la force de caractère de Mireille, on l’a devinait dans ses yeux, bleus pales aujourd’hui. Et malgré sa grande fatigue, elle se tenait aussi droite que possible
    - Lucille m’a chérie te voilà enfin avait elle lancée d’une voix douce en découvrant sa fille à l’entrée de la porte.
    Celle-ci s’était précipitée vers elle et jetée à ses pieds, enfouissant son visage baigné de larmes dans les jupes de sa mère comme lorsqu’elle était enfant, s’excusant pour le mal qu’elle avait pu lui faire
    - je suis tellement désolée répétait elle à l’infini mais je ne pouvais pas faire autrement.
    Sa mère lui caressait les cheveux tendrement et la rassurait.
    - je sais ma chérie, je sais.
    Isabelle soupire en pensant à ses retrouvailles émouvantes, cette femme avait su voir au travers de la lorgnette. Et l’amour qu'elles éprouvaient l’une pour l’autre si fort que rien ni personne ne pouvait l’altérer. Toutefois Isabelle restait inquiète, elle ne faisait pas confiance aux autres membres de la famille. Lucille fille unique ne pouvait trouver aucun réel soutien dans un entourage qui lui en voulait de sa disparation et la voyant en fille prodigue vénale.
    Elle appellerait Rose à la rescousse elle saurait comment protéger Lucille et son père de ces vautours car c’étaient assurément ce qu’ils étaient .

     

    © MBCRéas

     

    Métaphores

     

     


    6 commentaires